Le ministre de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly GUINDO, a présidé ce jeudi 8 décembre 2022, la cérémonie de lancement officiel de la 13e édition des rencontres de la Biennale africaine de la Photographie de Bamako qui se déroule du 8 décembre 2022 au 8 février 2023 ; sous le thème : ‘’Maa ka Maaya ka ca a yèrè kono’’ au Musée national du Mali.
Organisée par le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, la cérémonie d’ouverture de l’édition 2022 a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement ; du représentant de la diplomatie française au Mali ; du chef de la délégation de l’Union européenne au Mali, Bart OUVRY; des Ambassadeurs et représentants du corps diplomatique accrédité au Mali; du Chef de bureau UNESCO, Edmond Moukala,; de Mme Rachel Sommer TRAORE, représentante de la coopération suisse au Mali ; etc.
Initiée en 1994, la première et principale manifestation biennale internationale dédiée à la photographie et à la vidéo africaine sur le continent est une plateforme de découvertes, d’échanges et de visibilité.
La 13e édition de la Biennale africaine de la photographie a débuté ce jeudi 8 décembre 2022, dans notre capitale. Pour l’occasion, Bamako attend plus de 30.000 visiteurs, 75 artistes, 50 journalistes internationaux et une kyrielle d’expositions.
L’artiste camerounais Bonaventure Soh Bejeng NDIKUNG est le directeur artistique de ces rencontres, avec Check Diallo comme Délégué général.
Lors de cette cérémonie, tous les intervenants ont, tour à tour, salué l’initiative de la Rencontre de Bamako, Biennale africaine de la Photographie, qui a été reportée en 2021, à cause de la situation sanitaire et géopolitique.
Dans le mot de bienvenue aux participants de cette présente édition, le représentant de la mairie de la commune III, Alioun DIABATE, a souligné que cet événement, au fil des années, est devenu le leu de révélation des talents africains.
Dans son intervention, le Dr Bonaventure Bonaventure Soh Bejeng NDIKUNG, directeur artistique de la biennale, a salué la tenue de cette rencontre à Bamako.
« Si le Mali a pu accueillir cette rencontre, cela montre que le Mali et toute l’Afrique sont debout au regard du contexte sécuritaire insaisissable », a-t-il dit.
De son côté, Bart OUVRY s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui existe maintenant depuis plus de 20 ans et est fondée sur une approche participative.
Le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly GUINDO, parle d’une édition aux allures spéciales, tant son organisation dans un contexte sanitaire insaisissable a été émaillée de péripéties et d’incertitudes.
Au nom du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA et du Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla MAÏGA, il a souhaité la chaleureuse bienvenue, dans la pure tradition de la Djatiguiya malienne.
Pour le ministre, le Gouvernement du Mali a une pleine conscience de la portée d’un tel événement pour la structuration d’une véritable industrie de l’art et de la photographie sur le Continent africain
«La Biennale ne doit plus être seulement l’espace bi-annuel autocentré des professionnels de la photographie, il doit être un espace de création des vocations auprès des plus jeunes, de découverte de cet art par les novices ou encore lieu passerelle entre la photographie, la musique, le cinéma, la peinture, la littérature», a-t-il déclaré.
Tout comme nous le rappelle le thème de cette édition, en langue bamanankan qui dit que ‘’Maa ka maaya ca a yere kono’’, autrement dit « l’être humain renferme en lui-même plusieurs identités », pour le ministre,
«notre dignité, c’est aussi de rappeler notre attachement à l’Être».
Telle, dit-il, la photographie qui fige le temps pour conter un temps à un autre temps, la Biennale fige les considérations politiques et géopolitiques pour unir les peuples d’Afrique et du monde
De par l’art photographique, a-t-il expliqué, nous sommes alertés du danger environnemental, des conséquences des guerres, de l’insécurité alimentaire, mais aussi de la beauté dont regorge notre continent, de la force des jeunes de ce continent et de l’ambition de nos peuples.
Par Abdoulaye OUATTARA