Le Parena affirme avoir appris avec surprise le report de la présidentielle. Pour le parti de Tiébilé DRAME, cette décision de report dénote la faiblesse de la volonté politique quant à l’organisation de ce scrutin pour le retour à l’ordre constitutionnel. Parce que, soutient le Parena dans son communiqué rendu public hier, « avec la volonté politique certaines des raisons techniques évoquées pour justifier ce report pouvaient être évitées ».
La présidentielle initialement prévue en février 2024 a été reportée par le gouvernement, le lundi 25 septembre, sans fixer de nouvelles dates qui feront l’objet d’une communication ultérieure. Réagissant à ce report, le Comité directeur du PARENA a indiqué, ce mardi 26 septembre, avoir appris avec surprise cette décision qui proroge le retour à l’ordre constitutionnel.
« L’organisation d’élections est une question de volonté politique. Avec la volonté politique, certaines des raisons techniques évoquées pour justifier ce report pouvaient être évitées, notamment par la relecture de la loi électorale et la gestion de «la prise en otage» du RAVEC », souligne le communiqué du Parena, alors que le gouvernement accuse notamment la société IDEMIA, le prestataire, de ne pas vouloir transférer à l’État les données du RAVEC.
Outre cet aspect, le communiqué du gouvernement évoque d’autres raisons pour justifier ce report de la présidentielle dont la prise en compte de nouvelles dispositions constitutionnelles dans la loi électorale, en particulier l’augmentation de délais entre les 2 tours des élections présidentielles.
Par ailleurs, le Parena regrette qu’une « si importante décision ait été prise sans aucune concertation préalable avec les acteurs politiques et la société civile », en espérant cependant que la décision serait l’occasion d’une plus grande responsabilisation de l’AIGE et d’une plus grande implication des partis politiques et des organisations la société civile impliqués dans le processus électoral.
« Le PARENA invite l’AIGE à s’assumer en convoquant un cadre de concertation pour discuter de la situation créée par l’annonce unilatérale du report de l’élection présidentielle », demande le comité directeur du parti, tout en exhortant le gouvernement à éviter les méthodes solitaires et unilatérales lorsqu’il s’agit du processus électoral.
PAR SIKOU BAH