C’est dans la sobriété que notre pays a célébré ce 22 septembre 2022 le 62e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale à la Place d’armes du génie militaire, ex-base aérienne. Une célébration qui intervient cinq semaines après le départ du dernier soldat de la force française Barkhane suspectée de connivence avec les groupes armés terroristes. Le Chef de l’État guinéen, le colonel Mamadi DOUMBOUYA, en visite d’amitié et de travail à Bamako, a pris part à cette cérémonie. Les festivités étaient placées sous le signe de l’union dans la souveraineté retrouvée.
22 septembre 1960-22 septembre 2022 ; le Mali indépendant a 62 ans. Moment de célébration, de réflexion et de communion, mais aussi de recueillement. L’événement de cette année a été marqué par un défilé militaire à la Place d’armes du Génie militaire.
Ce défilé, qui se voulait sobre, mais très significatif, a été présidé par le Colonel Assimi GOITA, président de la transition ; en présence de l’ancien Chef de la junte de 2012, le Général Amadou Aya SANOGO ; de l’ancien président par intérim, Dioncounda TRAORÉ ; des chefs des institutions ; des Ambassadeurs et membres du corps diplomatique accrédités dans notre pays ; des chefs militaires.
Le top départ de ces festivités a été donné par le Chef de l’État à travers le dépôt d’une gerbe de fleurs au monument de l’indépendance.
À son arrivée sur les lieux, le président a été accueilli par le président du CNT, le Colonel Malick DIAW ; le chef d’état-major général des armées du Mali, le général de division Oumar DIARRA ; des autorités politiques et administratives de la commune III.
Le Colonel Assimi GOÏTA a passé en revue les troupes composées de tous les corps militaires et paramilitaires avant de prendre place à la tribune officielle pour suivre avec intérêt le défilé militaire.
Dans un mouvement d’ensemble, les Forces armées et de sécurité ont défilé, pour saluer le Colonel Assimi GOÏTA et ses invités.
Ainsi, ils ont défilé à pas cadencés dans l’unité, sous les sonorités du Mali interprétées par la fanfare de l’état-major de l’armée dans l’ordre suivant : le drapeau et sa garde, les officiers d’état-major ; le prytanée militaire de Kati ; le service national des jeunes ; l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée ; les Eaux de forêts ; les douanes maliennes ; la protection civile ; la police nationale ; les unités de soutien ; la gendarmerie nationale ; le génie militaire ; la garde nationale ; l’armée de l’air ; l’armée de terre ; et la direction du Sport militaire.
Pour joindre l’utile à l’agréable, une démonstration de vol de quelques avions militaires nouvellement acquis par l’armée de l’air a mis fin à ce défilé.
La cérémonie a pris fin par une interview que le Chef de l’État a accordée à la presse. Le Colonel Assimi GOITA a d’abord remercié son homologue guinéen Mamadi DOUMBOUYA pour sa présence à ses côtés pour ces festivités malgré le contexte.
Selon lui, cela témoigne de son attachement et de son amour pour le peuple malien. Le Président a rendu un vibrant hommage aux pères de l’indépendance, à savoir Modibo KEITA et ses fidèles compagnons qui ont lutté pour l’indépendance du Mali. Pour lui, la défense et le respect de la souveraineté est un devoir de génération.
«Aujourd’hui, il est de notre devoir de défendre cette souveraineté qui passe forcément par le processus de la refondation qui repose sur quatre piliers », a indiqué le Colonel Assimi GOITA.
Selon lui, le premier est l’homme, car ce processus doit aboutir à un Malien patriote, intègre, engagé pour la défense des intérêts du peuple. Le deuxième pilier qu’il a évoqué est de bâtir une armée solide, plus agressive, capable d’intervenir en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances.
Et le troisième pilier, selon lui, est un État bien gouverné, un Mali débarrassé de toutes les corruptions, de l’injustice et développé.
Le Président GOITA dira que le quatrième pilier est la cohésion et l’union autour des idéaux de la refondation.
Enfin, il a remercié le Peuple malien pour sa résilience et son soutien.
Par Abdoulaye OUATTARA