L’ambassade des Etats-Unis au Mali a abrité ce mardi 27 septembre, la cérémonie de clôture du projet Selective Integrated Reading Activity (SIRA). Présidé par M. Kinane AG GADEGA, secrétaire générale du ministère de l’éducation nationale ; en présence de Mme Miriam LUTZ directrice de l’USAID ; et de Mme Suzanne REIER, directrice du projet SIRA ; cette cérémonie a été une occasion pour les responsables dudit projet de présenter ses résultats, ses acquis et de faire un plaidoyer pour son pérennisation.
Le projet SIRA financé par l’USAID visait l’amélioration de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture des élèves de la 1ère et 2ème année des écoles publiques et communautaires.
Choisissant la langue bamanankan, le projet est intervenu dans les régions de Ségou, Koulikoro, Sikasso ainsi que dans le district de Bamako.
Des résultats obtenus, il ressort que 3944 écoles publiques et communautaires, dont 789 001 élèves ont bénéficié des acquis du projet.
Selon la directrice du projet, Mme Suzanne REIER, il a permis d’améliorer la compétence en lecture des élèves du primaire.
Ainsi, elle soutient que grâce aux acquis du projet, 18 % des élèves, arrivent à lire correctement 31 mots par minute selon la norme nationale contre seulement 3 % en 20l6.
À cela, la directrice de l’USAID, Mme Miriam LUTZ, a tenu à remercier ces élèves qui ont travaillé dur pour améliorer leur lecture.
« Ils nous ont prouvé à tous que l’enseignement des langues locales dans les premières années est le bon modèle pour le Mali » a-t-elle dit !
En ajoutant qu’après cinq ans de mise en œuvre, 70 % des enfants arrivent aujourd’hui, à lire au moins un mot en Bamanankan.
Or, rappelle-t-elle qu’en 2015, une étude de base réalisée par le ministère de l’Education nationale sur les compétences fondamentales en lecture (EGRA) en langue Bamanankan et en français a révélé que 66% des enfants en deuxième année ne pouvaient pas lire un seul mot en Bamanakan et 70% en français.
En outre, pour atteindre ces résultats, Mme SUZANNE a expliqué que le projet a permis la formation de plus de 9000 enseignants et 4000 directeurs d’écoles.
Elle indique que parmi ces enseignants, 97% appliquaient l’approche équilibrés ; 80% utilisaient l’émission interactive audio (EIA) ; et 76% utilisaient le système d’évaluation formative.
Par ailleurs, Mme Suzanne indique que 7900 volontaires communautaires ont été formés pour les activités extra-scolaires de lecture et visites à domicile.
À cela, le projet résulte la mise en place de 728 bibliothèques communautaires (Yelenkℇnℇ), qui visait l’apprentissage des enfants dans les rues.
s’ajoute à leurs réalisations, la formation de 255,569 parents à l’utilisation du livret « Mansa cℇsirijala » qui visait d’accompagner l’apprentissage de leur enfant.
Aussi, elle soutient que 18500 classes, dans les écoles primaires ont reçu des fournitures et matériels d’enseignements et de lecture.
Toutefois, la directrice a fait savoir que le projet a été confronté à des défis tels que la répétition des grèves qui a duré pendant deux ans ; la fermeture des écoles à cause de la COVID-19.
Pour assurer la durabilité des réalisations après le projet, SIRA a renforcé selon la directrice la capacité des conseillers pédagogiques dans les académies.
Ainsi, le projet a aidé à la certification de 255 formateurs et superviseurs qualifiés pour continuer à travailler avec les 3944 écoles « SIRA ››.
En outre, a-t-elle affirmé, les départements, académie et CAP au niveau central mettent tous en œuvre, des initiatives visant à garantir que l’année scolaire 2022-2023 atteigne voire dépasse les réalisations.
Tout en ajoutant que ceci guide les écoles dans l’utilisation des mêmes approches à réduire les transferts d’enseignants et à encadrer et coacher les enseignants.
Au niveau communautaire, elle explique que 287 communes disposent d’un plan de développement durable et 162 ont intégré au moins une activité dans leur Plan de Développement Social, Économique et Culturel (PDSEC).
Le secrétaire général du ministère de l’éducation, pour sa part, rassure la mise en place d’une équipe technique qui réfléchira, conduira et suivra les efforts de pérennisation que le département projettent de mettre en œuvre.
Enfin, le projet SIRA a été réalisé, selon la directrice, avec un budget de 54 millions d’euros.
PAR AMINA SISSOKO