Décidément, nos frères égarés de Kidal ne sont pas encore prêts à renoncer leurs actes de provocation contre l’État du Mali. Malgré la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation qui est catégorique sur l’indivisibilité du Mali, ils persistent dans leur projet d’indépendance de l’Azawad. Pour la 11e fois consécutive, les enfants égarés de Kidal ont commémoré, ce jeudi 6 avril, l’indépendance de la république fantôme dite de l’Azawad. Au lieu de revenir sur de meilleurs sentiments, les rebelles de Kidal enfoncent davantage le clou en affichant une posture va-t-en guerre. En adoptant ce qu’ils qualifient de démarche irréversible pour l’indépendance de l’Azawad, les séparatistes ne donnent plus de chance à l’unité du Mali. Jusqu’où ira cette provocation qui devient de plus en plus insupportable pour le Peuple malien ?
Les séparatistes persistent toujours dans leur projet de la république chimérique d’Azawad. Cette année encore, malgré la volonté affichée des autorités de la transition de fédérer tous les filles et fils de la Nation à œuvrer pour un Mali Un, indivisible et prospère, les séparatistes de Kidal ont célébré ce 6 avril comme anniversaire de l’indépendance de la fantomatique « république de l’Azawad ». Cela sous la barbe et le nez de la Minusma présente à Kidal.
Face à la montée en puissance de l’armée malienne, les Maliens attendaient de pied ferme si les indépendantistes oseraient défier l’Etat. La veille, dans la journée du mercredi, des avions de l’armée malienne avaient survolé la ville de Kidal. Pour beaucoup d’observateurs, cette opération visait à dissuader les enfants égarés de Kidal à ne pas commémorer le 6 avril. Pour défier la République, ils ont fait sortir les femmes et les enfants comme boucliers humains. Dans des images qui font le tour des réseaux sociaux, on peut voir des femmes et des enfants sur la place publique.
Tout juste après le survol des avions de l’armée malienne, la CMA a pondu un communiqué dans lequel elle accuse le Mali de ‘’violation patente du cessez-le-feu du 23 mai 2014 et une provocation grave opérée sous les yeux de la communauté internationale garant des arrangements sécuritaires et de l’Accord pour la paix’’.
Quelle audace de la part de ces ennemis de la paix qui accusent le Mali, à tort, pendant qu’ils préparaient la commémoration de l’indépendance sur une partie du territoire malien ? L’Accord auquel ils font référence leur donne-t-ils ce droit ? Il y a-t-il plus de provocation que de déclarer unilatéralement l’indépendance sur une partie du territoire d’un pays indépendant ?
En tout cas, le Peuple malien et les autorités maliennes ont été assez indulgents face à cette provocation et cette humiliation qu’aucun Etat sérieux n’accepterait.
C’est pourquoi, la célébration de l’indépendance de la chimérique république de l’Azawad ne cesse de susciter des interrogations au sein de la population malienne. Comment comprendre qu’au moment où nos autorités s’évertuent à mettre en œuvre l’Accord pour la paix que des esprits malins continuent impunément à défier l’État et toute la communauté internationale, à travers cette célébration provocatrice.
Malgré le fait qu’aucun État n’ait reconnu cette déclaration d’indépendance, ces hors-la-loi persistent toujours dans leur projet bidon de sécession.
C’est la 11e fois que la fantasmagorique indépendance de l’Azawad a été célébrée, hier jeudi 6 avril, dans certaines localités du nord de notre pays. Il est grand temps que cette comédie s’arrête car le Mali ne peut pas continuer à assister à cette provocation qu’aucun pays n’acceptera. Les responsables de la CMA qui se la coulent douce à Bamako et qui tirent les ficelles doivent apprendre à respecter l’Etat du Mali.
PAR MODIBO KONE