Des semeurs de violences se sont encore déchaînés, jeudi 23 février, sur la population de Kani Bonzon située à quelques km de Bangass où ils se sont à nouveau illustrés par l’horreur de leur crime. Au moins 12 personnes ont été assassinées. Tous des civils et des hommes. Un événement douloureux qui rappelle ô combien la lutte contre les forces du mal est un combat de longue haleine dont la réussite nécessite plus de soutien et de cohésion à l’interne…

Des morts de plus et malheureusement des morts de trop dans le cercle de Bankass commis par des terroristes endeuillant ainsi notre nation déjà éprouvée au plan économique, social et même politique. Ce jour, la quiétude de cette commune a été ébranlée au passage des hordes de terroristes qui ont sauvagement assassiné des hommes et jeunes au compte de leur entreprise de semer la terreur. Dans ce dessein funeste, ils n’ont également pas épargné les biens de subsistance. Telle est la scène d’horreur d’un massacre de masse organisé contre des paisibles civils.
Comme à d’Ogossagou (plus 150 civils tués en mars 2019), à Diallassagou (au moins 130 morts en juin 2022), à Kani Bonzon, les objectifs restent les mêmes : terroriser la population sous couvert de la défense des valeurs religieuses et pour lesquelles la vie humaine est sacrée. « C’est Dieu qui donne la vie, c’est Lui que la reprend », nous enseignent les religions monothéistes. Alors au nom de quel ‘’satanité’’ ces forces du mal ôtent la vie si ce n’est que donner plaisir à leur faible égo et entretenir leur haine. Car, nous sommes convaincus que cette citation : « L’amour, c’est pour les forts. La haine, c’est pour les faibles ».
Plus de 10 ans, ils drainent le sang où ils passent malgré tout, la détermination de la population malienne à rester fidèle à leur foi et à leur conviction traditionnelle et culturelle demeure.
Encore pendant ce moment de doute et d’incertitude suscité par l’attaque contre Kani Bonzon, le peuple malien dans toute sa diversité, en dépit des divergences d’opinion politique et religieuse, à l’unisson est mobilisé en faveur de cette localité meurtrie comme souligné dans le communiqué du Parena. « Nous sommes tous Kani Bonzon », « Nous sommes tous endeuillés ». Ce sont entre autres messages postés sur les réseaux sociaux pour compatir, mais aussi pour condamner cet acte ignoble.
Ces attaques contre des civils est l’illustration que le combat contre les terroristes est une lutte de très longue durée. La montée en puissance qui est chantée et vantée ne saurait être, seule, suffisante pour mettre fin aux attaques des terroristes. Il faut en plus de la réactivité qui manque, selon les habitants de Bankass et de Kani Bonzon.

PAR SIKOU BAH

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