L’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM), a déposé, depuis le lundi 7 novembre 2022, sur la table du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique un préavis de grève de 6 jours. Cette série grève de 144 H, fait suite de plusieurs revendications restées sans suite.
Depuis la semaine dernière déjà, l’AEEM a décidé de suspendre les cours dans les grandes écoles et instituts publics et privés.
Ladite grève avait commencé à partir du 10 novembre 2022. Elle a été renouvelée ce lundi 14 au 16 novembre 2022.
En effet ; l’AEEM entend faire pression sur les autorités, afin de satisfaire les différentes revendications énumérées dans leur préavis de grève.
Souligne-t-elle le non-respect de certains engagements pris par la partie gouvernementale lors des négociations suite aux préavis de grèves précédents (cadre de concertation, déguerpissement des ordures, éclairage, réhabilitation des amphis préfabriquée).
L’AEEM a dénoncé également le retard constant et accru du paiement des allocations financières dans une grande majorité des institutions d’enseignements supérieurs (IES).
Elle a pointé du doigt à la situation des infrastructures qui devront accueillir les étudiants supplémentaires (bac 2022) dans les institutions d’enseignements supérieurs.
En plus de cela, les étudiants reprochent aux autorités l’absence des connexions internet dans les IES.
L’association a signalé également les difficultés d’accès aux moyens de transport par la grande majorité des étudiants depuis la mise en place de la politique des cartes de transport.
La situation de certains diplômes des institutions d’enseignements supérieurs non habilités par l’Agence malienne d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (AMAQ-SUP) fait aussi parti des différents mécontentements des étudiants.
L’AEEM a aussi dénoncé, dans son mot d’ordre de grève, la lenteur dans la sécurisation de l’espace universitaire, qui est toujours en proie de l’insécurité grandissante, souligne-le préavis.
Les étudiants se sont également appuyés sur la lenteur de la décision permettant aux détenteurs de la licence du système LMD de participer aux concours de la fonction publique.
S’ajoute à la liste non-intégration des élèves professeurs de l’ENSUP à la fonction publique des collectivités la non-proclamation des résultats définitifs de la FAMA (université de Ségou) depuis 9 mois.
Aussi l’AEEM, dénonce l’intervention devenue coutume des forces de l’ordre au sein de l’espace universitaire faisant de la force la priorité sur le dialogue.
Un étudiant de la FLSL, militant qui soutient le mot d’ordre de l’Association estudiantine, joint au téléphone, sous l’anonymat, nous a dévoilé qu’il faudrait s’attendre à une grève illimitée si toutefois les étudiants ne sont pas mis dans leurs droits dans un meilleur délai.
PAR AMINA SISSOKO