Les responsables des comités syndicaux des Stations Shell et Oryx ont organisé une assemblée générale, ce mercredi 11 janvier 2023 au siège du Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissements Financiers et Commerces du Mali (SYNABEF). Au cours de cette manifestation, les responsables syndicaux ont annoncé que les Station Shell et Oryx observeront une grève illimitée à partir du 26 janvier 2023 pour dénoncer le non-respect des engagements pris par les deux directions générales d’appliquer la convention collective.

Les travailleurs des stations Shell et Oryx ont décidé de suspendre le service à partir du 26 janvier jusqu’à nouvel ordre. Pour ce faire, ils ont prévu de déposer un préavis, signé par les différents secrétaires généraux et les syndicats, auprès de la direction générale ce matin, pour observer une grève illimitée à partir du 26 janvier prochain.
Pour ces employés, les sociétés pétrolières exploitent leurs agents.
En plus d’être sous-payés, les travailleurs sont privés des primes de transport (12000 FCFA par mois), de scolarisation des enfants (15 000 FCFA), de fin d’année (treizième mois), d’ancienneté, etc.
Ils dénoncent aussi le non-respect des 40 heures de travail par semaine.
Selon eux, le reste du temps considéré comme des heures supplémentaires n’a jamais été prises en charge.
Boubacar SOW, Secrétaire général des gérants de la Station Oryx, a souligné qu’après l’engagement pris par les directions des trois sociétés Shell, Total et Oryx, d’appliquer la Convention collective, les constats ont montré à ce jour que seule la direction de la société Total a respecté ses engagements.
Aussi, il reconnaît que quelques doléances ont été satisfaites au niveau de la station Shell.
Mais il a déploré qu’aucun point de cette Convention n’ait été appliqué par la direction de la station Oryx.
«Nous avons déposé quatre lettres successives auprès de la Direction, aucune n’a été répondu, c’est dans ce contexte qu’on a décidé de décréter une grève illimitée à partir du 26 janvier 2023. Cette grève concerne la Station Shell, Oryx et la station Tama Koto de Kéniéba», a-t-il précisé.
Par ailleurs, a-t-il prévenu, si les négociations n’aboutissent pas ils iront à une grève illimitée.
Avant d’ajouter : «Nous voulons seulement que la convention collective, car c’est notre droit».
De son côté, Aboubacar Coulibaly, secrétaire des relations extérieur et secrétaire général de la section commerce de la SYNABEF, a signalé que les démarches entreprise depuis le mois de novembre 2020, relatives à l’application de cette convention par les syndicats de la SYNABEF n’ont enregistré aucun progrès significatif.
«Il nous arrive souvent de se battre pour avoir notre salaire et notre prime. On est souvent mis à la porte lorsque nous réclamons nos salaires. Il est temps que cela cesse et qu’il nous mette dans nos droits pour qu’on travaille dans un environnement sain », s’est insurgé, de son côté, Souleymane SAMAKE, Secrétaire Général du comité Syndical la Station Shell.

Par Mariam KEITA

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