La société Baobab Intelligence & Development (BiD) et le programme de gouvernance des sociétés minières (PGSM), avec le soutien financier de la Banque mondiale, ont initié le Salon des fournisseurs miniers (SAFOMI). La cérémonie d’ouverture de la première édition, qui s’est déroulée du 28 au 30 novembre, était présidée, hier lundi, par le représentant du ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Soussourou DEMBÉLÉ. C’était en présence du représentant de BiD, Mahamadou DIAKITÉ ; du coordinateur du PGSM, Hamara TOURÉ ; du représentant de la Banque mondiale, Tahirou KALAMA.

Placé sous le thème «Augmenter l’approvisionnement local des mines », le SAFOMI est un évènement purement dédié à la mise en valeur des fournisseurs miniers afin de permettre aux mines de mieux connaitre les produits et services offerts par les fournisseurs et Prestataires. Cet évènement permet aux fournisseurs miniers de venir présenter leurs entreprises ainsi que les produits et services qu’elles fournissent. Ainsi, durant trois jours, les fournisseurs auront la chance de présenter les variétés de produits/services et même informer leurs clients miniers sur les innovations du secteur.

Dans ses mots de bienvenue, le responsable de Baobab intelligence et Development (BID), Mahamadou DIAKITÉ, a affirmé que ce salon a pour but de faire d’une réalité la volonté exprimée du Gouvernement de faire de l’industrie minière le moteur de développement de l’économie nationale via le développement du contenu local.
Selon lui, le Programme de gouvernance du secteur des mines (PGSM) porté par la banque mondiale constitue aujourd’hui un des piliers essentiels du développement du contenu local au Mali.
« L’accroissement des canaux de collaboration entre sociétés minières et entreprises locales contribue à l’augmentation des recettes fiscales, à la création d’emplois, au rehaussement de l’indice de développement humain ainsi qu’au rehaussement du produit intérieur brut », a souligné M. DIAKITÉ.

Pour sa part, le Coordinateur du PGSM, Hamara TOURÉ, dira que le projet de gouvernance du secteur des mines est un projet financé par la Banque mondiale qui vise à renforcer les performances de l’industrie minière à travers entre autres le renforcement et la modernisation des infrastructures géologiques pour la diversification minière ; l’amélioration de la transparence et de la gouvernance du secteur minier et l’appui du secteur minier pour impulser la croissance économique.
Il a soutenu que la SAFOMI apparaît comme une nécessité, sinon une exigence de l’heure, si nous voulons rendre le secteur minier plus inclusif en termes d’opportunités d’affaires et de sources.
M. TOURÉ a enfin souhaité que ce salon soit le creuset idéal et le cadre privilégié pour nouer des partenariats féconds entre les opérateurs miniers et les fournisseurs de biens et de services dans un secteur minier émergeant qui regorge d’énormes potentialités non encore complètement explorées par les opérateurs économiques.
De son côté, le représentant de la Banque mondiale, Tahirou KALAM, a déclaré que c’est grâce au secteur minier que le Mali est de plus en plus résilient et arrive à faire face aux crises qu’il rencontre sur son chemin.
« Nous sommes présents à ce salon compte tenu de l’importance que revêt cette rencontre du projet de gouvernance du secteur minier que la Banque mondiale appuie le Mali dans la mise en œuvre. L’économie locale est l’une des composantes majeures de ce projet, car nous avons la conviction que ce n’est qu’à travers le développement des entreprises locales que le secteur minier pourra être plus inclusif et contribuer aux deux objectifs majeurs de la Banque mondiale que sont la réduction de la pauvreté et la promotion de la prospérité partagée », a affirmé le représentant de la Banque mondiale.
Il a informé que le secteur minier apportait une valeur considérable au budget national. Cependant, M. KALAM est d’avis qu’une organisation de la filière permettra de créer encore plus de richesses.
« Depuis la réforme de 2020, le cadre réglementaire est favorable à la promotion de l’économie locale, mais nous pensons qu’aujourd’hui on peut aller plus loin en faisant réellement confiance aux entreprises locales dont le savoir-faire n’est plus à démontrer. La participation de la Banque mondiale à ce salon est de créer les conditions d’un dialogue fécond entre les compagnies minières et les entreprises locales afin que les premières puissent partager leurs attentes et que les secondes puissent exprimer leurs volontés d’accompagner les entreprises minières », a expliqué Tahirou KALAM.
Le secrétaire général du ministère des Mines, de l’énergie et de l’eau, Soussourou DEMBÉLÉ, a exprimé la volonté du département à faire du secteur minier un des leviers du développement économique de notre pays par la maximisation de la contribution dudit secteur. Selon lui, cela n’est possible qu’à travers une intégration des entreprises locales, des fournisseurs et sous-traitants locaux.
« Le secteur minier contribue fortement en termes de ressources fiscales et financières au budget de l’État et de nos collectivités locales. Il reste évident que cette contribution serait d’autant plus importante et significative si une part de plus en plus importante des dépenses des sociétés minières étaient captées par nos entreprises locales », a souhaité le représentant du ministre.
Aux dires de Soussourou DEMBÉLÉ, la vision du gouvernement consiste à saisir l’opportunité qu’offrent les opérations minières afin de bâtir une économie nationale plus forte et durable à travers une forte collaboration entre les sociétés minières et les entreprises locales.
Il trouve que le Salon des Fournisseurs Miniers ( SAFOMI ), dont le thème porte sur : « augmenter l’approvisionnement local des mines », et qui permet de mettre en contact les entreprises nationales et les sociétés minières, est un espace idéal pour la promotion du contenu local.
« À travers l’approvisionnement local, l’industrie minière devient un catalyseur de l’économie, offrant plus d’opportunités aux entreprises locales ; à créer plus de valeurs localement ; à créer plus d’emplois et d’expertises locaux et surtout à accroître l’impact positif du secteur minier sur les finances publiques du Mali et sur l’économie nationale », s’est réjoui le secrétaire général du ministère des Mines, de l’énergie et de l’eau.

PAR MODIBO KONÉ

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