Dans l’ombre et dans la plus grande confidentialité, la confection et la production de la nouvelle carte d’identité nationale biométrique avancent, rassure un technicien. Par ailleurs, les autorités appellent à la vigilance contre les fausses informations circulant au tour de cette initiative.

« Ici rien n’est laissé au hasard, les plus hautes autorités du pays suivent de près les travaux, donc ici personne n’a droit à l’erreur», témoigne un chef de division et superviseur. Son équipe est à pied d’œuvre pour réussir cette mission dont la finalité est de servir la population dans la plus grande sécurité et conformément aux normes internationales.
En effet, le gouvernement du Mali a décidé de la mise en circulation de la carte d’identité biométrique conformément aux normes de la CEDEAO à travers le décret N°2022 0639/PT-RM du 3 novembre 2022.
Selon le décret l’instituant, la carte nationale d’identité biométrique sécurisée est obligatoire à partir de 15 ans avec une durée de validité de 5 ans. La première dotation est gratuite, mais le renouvellement est payant.
Elle a aussi l’avantage de servir à la fois le rôle de carte d’identité nationale et la carte consulaire. A cet effet, elle remplace la carte NINA. Selon le même document, le système de gestion et de production de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée est placé sous la responsabilité du ministre chargé de la Sécurité.
En outre, le précieux sésame est fabriqué à partir d’une matière plastique en polycarbonate comprenant tous les dispositifs de sécurité destinés à limiter les risques de falsification ou de contrefaçon, précisent les professionnels.
« Aujourd’hui c’est une grosse épine qui est en train d’être ôtée de leur pied, qui permettra à nos compatriotes établis à l’étranger de pouvoir bénéficier d’une carte d’identité aux normes et sécurisée, qui leur permettra aussi au niveau des missions diplomatiques et consulaires respectives de pouvoir vraiment exercer toutes leurs activités et de rectifier aussi la plupart des erreurs qu’ils avaient. Et ça nous permet aussi d’économiser le numéro NINA qui vient du RAVEC », commentent-ils.
Par ailleurs, alors que l’initiative suit son cours, des tentatives de sabotage sont orchestrées auxquelles le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Daoud Aly Mohammedine, a vite réagi à travers un communiqué en indiquant que toute communication se rapportant à la carte biométrique se fera, au moment opportun, à travers les canaux officiels de publication et de diffusion.
Il a également annoncé que des sanctions seront prises contre les acteurs et complices de cette tentative de sabotage.
Aussi, pour répondre à des préoccupations liées à ce processus, selon un responsable du département de la Sécurité, la gestion de la carte d’identité biométrique est liée aux données biométriques de tous les citoyens dont s’occupe la Cellule de traitement des données d’état civil (CTDEC) engage la sécurité intérieure. C’est pourquoi, explique-t-il, les autorités ne pouvaient pas procéder à un appel d’offres ouvert comme les marchés ordinaires (fournitures de produits ou matériels courants). Cette dérogation ne sous-entend aucunement qu’il y a un manque quelconque de transparence, a soutenu le responsable du département de la Sécurité.

PAR SIKOU BAH

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