A la suite de la communauté internationale, notre pays a célébré ce jeudi 9 février 2023, la journée internationale de l’éducation. En effet, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 24 janvier Journée internationale de l’éducation, afin de célébrer le rôle de l’éducation pour la paix et le développement. L’édition 2023 avait pour thème : «Investir dans l’humain, faire de l’éducation une priorité». Au Mali, l’événement était placé sous le Thème : «La refondation du système éducatif pour un Mali uni et sécurisé ».

La cérémonie de lancement des activités commémoratives de cette présente édition étaient présidée, ce jeudi 9 février 2023, par le ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, dans la salle conférence Adama BERTHE, du CNR-ENF. C’était en présence du Chef de Projet Défi Education des Filles ; de la représentante de l’UNICEF ; du Représentant UNESCO.
Mesurer les progrès
Cette Journée qui a été célébrée au plan international le 24 janvier dernier est l’occasion d’évaluer les progrès accomplis et d’encourager la célébration de l’éducation, un droit humain essentiel indispensable à l’affirmation de la personnalité.
Au cours de cette journée, plusieurs communication ont été présentées dont, entre autres : « Le système éducatif malien à l’épreuve de l’insécurité et du terrorisme : la question de l’éducation en situation d’urgence », par M. Issoufi A. B. TOURE, Directeur DNEF ; «Rôle de l’alphabétisation et de l’Education non formelle dans la consolidation de la paix et la réconciliation au Mali », par le Dr Boubacar TABOURE, DG/CNR-ENF ; « L’Alphabétisation et l’Education Non Formelle (AENF), un enjeu important dans l’assistance sociale aux réfugiés et aux personnes déplacées internes (PDI) » par Mme SYLLA Fatoumata H. CISSE, Directrice DNENF-LN, etc.
Le ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou OUSMANE, a rappelé que face aux défis actuels liés d’une part, au processus de refondation de l’Etat en cours et la nécessité de réconciliation nationale, d’autre part la crise sécuritaire et les changements climatiques, le Mali a besoin d’une plus forte implication des populations. Selon elle, cela n’est possible que lorsqu’elles sont suffisamment informées, éduquées et formées.
Les défis
Selon elle, le phénomène d’insécurité qui a occasionné la fermeture de plusieurs écoles ainsi que les perturbations causées par la pandémie semblent avoir entraîné des retards d’apprentissage et des abandons scolaires.
Ce qui a impacté les rendements scolaires et par la même occasion augmenté la vulnérabilité des populations scolarisées et scolarisables.
Mme Sidibé Dédéou OUSMANE, a assuré que son département est à pied d’œuvre pour relever les nombreux défis auxquels le pays fait face.
Ainsi, a-t-elle fait savoir, entre 2018 et 2019 le taux d’achèvement au 1er cycle s’est amélioré de 3 points (soit de 47% à 50%) pour ensuite diminuer de 7 points en 2020 (de 50% à 43%). Il s’est amélioré en 2021 (de 51.6%) et 2022 pour atteindre 54% pour le niveau national. Il en est aussi de même pour l’achèvement des filles et celui des garçons sur la même période.
Grâce aux efforts fournis par le Gouvernement du Mali et aux initiatives et engagements des plus hautes autorités en vue d’une amélioration de la qualité de l’éducation avec l’accompagnement des partenaires, l’insuffisance d’enseignants connaît une amélioration remarquable.
6 321 enseignants recrutés entre 2018 et 2022
Le nombre d’enseignants augmente d’année en année au Fondamental. Il est passé de 65 933 en 2018 à 72 254 en 2022 avec 31.8% de femmes en 2018 à 33.1% en 2022.
De 2018 à 2022, le nombre de personnel enseignant a augmenté de 6321. Ce qui pourrait s’expliquer par le recrutement continu des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales.
Aussi, durant la période 2018-2022, le pourcentage des redoublants est passé de 19.6% à 17.3%. Ce qui montre une légère amélioration qui s’explique essentiellement par l’impact des cours de remédiation organisés dans les différentes académies d’enseignement.
De l’avis de Mme la ministre, ce progrès est aussi remarquable au niveau de tous les ordres et niveaux d’enseignement malgré la persistance des problèmes d’insécurité dans certaines zones, obligeant la fermeture d’établissements scolaires ou la désertion du personnel enseignant ou même de l’administration scolaire.
Pour elle, l’éducation joue un rôle important dans la réalisation de tous les Objectifs de Développement Durable (ODD) et les liens avec les crises climatiques, les conflits et la pauvreté.
Le Gouvernement du Mali, à travers le département de l’Education en partenariat avec tous les acteurs de l’école, conscient de tous ces enjeux, est à pied d’œuvre pour relever ces nombreux défis à travers la prise de mesures pour préparer les apprenants d’aujourd’hui à faire face à un monde en mutation rapide ; conformément aux recommandations du Sommet sur la transformation de l’Education tenu à New York en 2022.
« L’éducation doit être inclusive, focalisée sur les préoccupations des plus vulnérables afin de les doter non seulement des compétences de base, mais aussi de clés pour évoluer dans le monde contemporain », a-t-elle jugé.
Pour pallier à tous ces défis, le ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou OUSMANE, a assuré qu’un accent particulier est mis, par son département, sur le développement du sous-secteur non formel afin de proposer des réponses concrètes aux sollicitations des non scolarisés, des déscolarisés et aussi des adultes analphabètes.

Par Abdoulaye OUATTARA

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