En marge de la journée mondiale de la Consommation, célébrée le 15 mars de chaque année, les responsables du Front populaire contre la vie chère ont animé, ce mardi 14 mars 2023, une conférence de presse, à la Bourse du Travail pour dénoncer la flambée des prix des denrées de première nécessité dans les marchés de Bamako et à l’intérieur du pays avant d’interpeller le gouvernement à prendre les mesures idoines pour alléger la souffrance des Maliens avant le début du Ramadan prévu pour le 22 mars prochain.
Face aux hommes de média, les principales conférencières étaient la présidente du Front, Mariam KONE et la secrétaire générale, Mariam DIAKITE ; en présence de plusieurs autres membres du Front notamment le secrétaire aux affaires sociales, Nouhoum TRAORE.
Cette conférence de presse, selon les organisateurs, était non seulement d’exprimer l’inquiétude du Front populaire contre la vie chère, mais aussi d’appeler les commerçants et le Gouvernement à une synergie d’actions pour alléger la souffrance des Maliens.
Dans son exposé liminaire, notre consœur Mariam KONÉ a fait savoir que le Front populaire vise à combattre la hausse des prix des produits alimentaires, afin de soulager les Maliens, depuis sa création. Elle a insisté que son Front continuerait à mener ce combat noble, pour que chaque citoyen malien puisse vivre dignement.
Cependant, elle a déploré que le mois de Ramadan s’annonce cette année au Mali, dans un contexte où les prix grimpent dans les marchés au vu et au su des autorités nationales.
A niveau a dénoncé la cherté des prix des produits de première nécessité importés malgré la subvention de l’Etat.
Face à cette situation qui perdure, les conférencières ont publiquement réclamé la démission du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed. Car, selon elles, ce ministre manque de compétence pour soulager la souffrance des populations.
« Si le ministre du Commerce sait qu’il est incapable de baisser les prix à la portée de la population dans les marchés, qu’il quitte le gouvernement. », a-t-elle proposé Mme Mariam KONE.
Malgré la subvention de l’Etat, selon Mariam KONE, les prix des denrées alimentaires ne sont pas à la portée des Maliens.
A l’en croire, à la veille du mois de Ramadan, le Front populaire constate et avec beaucoup de regret, la flambée des prix du riz importé, du maïs, du petit mil, du lait en poudre, de l’huile, du sucres…dans des marchés de Bamako et à l’intérieur du pays.
Elle a témoigné que la subvention de ces produits alimentaires n’a eu aucune incidence sur les prix de ces produits cités.
Aux dires de la Présidente du Front populaire, la population a été totalement abandonnée par les dirigeants du pays dans ce contexte.
Dans ses explications, la Présidente du Front populaire a fait savoir que le Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOITA avait annoncé lors de sa présentation de vœux que l’Etat avait injecté plus de 200 milliards pour subventionner les produits alimentaires mais que cette importante somme avait connu de destination inconnue.
Toutefois, les responsables du Front populaire contre la vie chère ont déploré qu’aucune personne ne soit interpellée dans cette affaire de subvention par les autorités de la Transition. A ce propos, le Front populaire dénonce l’omerta des autorités de la Transition.
« Il ne faut pas que le président de la Transition, Assimi GOITA et son premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA abandonnent en plein vol, les pauvres citoyens », a conseillé Mariam KONE.
Les conférencières ont déploré que le riz importé soit vendu aux Maliens à 500F le kilo dans les marchés, contre 325 F CFA, avant le début de la transition. Aussi, le KG de maïs est allé jusqu’à 400 F CFA à la veille du mois de Ramadan. Par contre, le petit mil est vendu dans les marchés à 450F ou 500 F le kilo.
Les responsables du Front populaire ont également informé que le lait en poudre est vendu aujourd’hui 3 000 F CFA le KG.
« Que le Chef de l’Etat fasse son choix entre les Maliens et le ministre de l’Industrie et du Commerce. Il faut que le ministre de l’Industrie et du Commerce démissionne de son poste sinon les autorités nationales risquent de payer très cher les conséquences de la vie chère au Mali. Parce que Mahmoud Ould Mohamed a montré ses limites dans cette affaire de vie chère », a proposé la Présidente du Front populaire.
Cependant, les responsables du Front populaire ont avoué que le plan de riposte du gouvernement n’a rien apporté en faveur des populations.
Par SABA BALLO