Le directeur national de l’hydraulique, Djooro BOCOUM, a affirmé ce mercredi 15 mars que notre pays avait besoin de plus de 2000 milliards FCFA pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en vue de l’atteinte des ODD d’ici à 2030. Selon lui, malgré les efforts, il reste encore près de 6 millions de Maliens qui n’ont pas encore accès à l’eau potable.
L’information a été partagée par M. Djooro BOCOUM à la faveur d’une conférence de presse, dont il était l’animateur, tenue en prélude à la journée mondiale de l’eau célébrée tous les 22 mars à la rencontre mondiale de l’eau prévue du 22 au 24 mars à New York.
Pour M. BOCOUM, ces activités majeures sont des occasions pour les acteurs intervenants dans le secteur de l’eau et de l’assainissement d’échanger sur la situation, tout en faisant le point des engagements auxquels l’État et les partenaires se sont souscrits.
Facteur incontournable du développement durable, il reconnait que l’accès à l’eau pour tous n’est pas encore effectif au Mali. Selon lui, l’accès à cette ressource vitale est de 71% atteint grâce aux efforts des partenaires ainsi que l’Etat et grâce à la volonté politique des autorités, notamment celles de la transition.
En effet, a-t-il rappelé, en plus d’institutionnaliser l’accès à l’eau et à l’assainissement, le chef de la transition, Assimi GOITA, a alloué 2/3 de ses fonds de souveraineté à l’accès à l’eau.
Un geste, qualifie-t-il, patriotique cité en exemple dans la sous-région et celui-ci traduit, selon lui, l’engagement des autorités en faveur du secteur.
« En une année plus de 200 forages ont été réalisés, à travers ce fonds. Ceci est une première dans l’histoire de notre pays », a indiqué le conférencier.
Cette volonté s’est également illustrée par l’augmentation du budget alloué au secteur eau et assainissement, a ajouté Alassane MAIGA de WaterAid. De moins de 2%, il est passé à 4%.
Par ailleurs, il a fait savoir que l’État est dans la dynamique d’augmenter ce budget de 2% chaque année.
« L’eau promisse doit être accessible à tous y compris l’eau souterraine », a interpellé M. MAIGA.
Pour M. BOCOUM, le problème d’accès à l’eau auquel près de 6 millions de Maliens n’ont pas droit, peut être résolu avec la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). En la matière, il a souligné que le Mali avait eu une très bonne expérience.
En participant à la rencontre mondiale de l’eau à New York, la délégation malienne sera conduite par le chef du gouvernement, Choguel Kokalla MAIGA. A cette réunion, l’objectif du Mali est d’accroitre la visibilité du pays pionnier dans la sous-région, de partager les expériences, de nouer de nouveaux partenariats et surtout de mobiliser des financements. Ces actions sont contenues dans la Fiche pays du Mali qui sera portée par le chef de la délégation malienne.
« Nous avons déjà une idée de ce que nous allons faire. Mais notre pays a besoin de 2000 milliards de FCFA dont les 22% seront supportés par le gouvernement. En respectant cet engagement, le Mali sera au rendez-vous de 2030. On va pouvoir résoudre le problème d’accès à l’eau », a affirmé M. BOCOUM.
Dans les perspectives, il a annoncé que le gouvernement envisageait 450 000 branchements sociaux et 51 000 bornes fontaines.
PAR SIKOU BAH