L’Ecole de maintien de paix Alioune Blondin BEYE de Bamako abrite depuis hier, mercredi 6 septembre 2023, un atelier de renforcement de capacité des hommes de Médias en droit de l’homme. L’activité est organisée par la CNDH en collaboration avec le Fonds d’appui aux moteurs de changement (FAMOC).
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Thierno Hadi THIAM, Président de la sous-commission droit de l’homme de la CNDH, en présence de Fréderic KABORE, le chef d’équipe du FAMOC.
Contribuer à la promotion des droits de l’homme et créer un cadre favorable à la protection des libertés de la presse, tels sont entre autres les objectifs de ces deux jours d’échanges entre hommes de média et experts de droit de l’Homme.
En campant le décor, le chef d’équipe du FAMOC a félicité la CNDH pour son engagement pour la promotion des droits de l’Homme. Il a indiqué ainsi que le FAMOC n’a pas hésité à accompagner les activités de cette institution, puisqu’elle contribue à la quête d’une société de droit.
Pour cette formation, M. KABORE a indiqué que c’était nécessité que les journalistes s’outillent des principes de droits de l’homme.
«Des medias sensibles aux questions des droits de l’homme, des professionnels de médias, s’ils sont bien formés peuvent constituer des alliés de la CNDH pour relayer ses actions de promotion et de sensibilisation et en même temps indiquer à leur pairs journalistes l’obligation de respecter les droits de l’homme » a-t-il assuré.
Il a, à cet effet, rassuré la CNDH du soutien indéfectible du FAMOC pour la promotion des droits de l’Homme au Mali.
Thierno Hadi THIAM, dira que cette formation est un outil nécessaire pour les hommes et femmes de média dans l’exercice de leur métier de tous les jours.
« Il s’agit pour la CNDH de contribuer à faire en sorte que la presse ne soit pas à l’origine d’atteintes aux droits de l’homme à travers la publication d’article ou d’images, la diffusion d’éléments vidéo ou de propos inappropriés, s’apparentant aux stéréotype ou la stigmatisation. Il s’agira pour les professionnels des médias de prendre suffisamment conscients que chaque publication interpelle l’auteur de l’article et le responsable de media, sur leur responsabilité en matière de respect de droit de l’Homme », a-t-il dit. .
Selon lui, le défi est permanent et les journalistes et hommes de médias doivent être bien outillés pour ne pas tomber dans le piège de la diffamation et l’atteinte aux droits de l’Homme, et notamment à la présomption d’innocence.
Ainsi, poursuit-il, le droit à l’image, le droit à la vie privée et la propriété intellectuelle méritent d’être mieux connus par les journalistes.
« En tant qu’institution nationale des droits de l’homme et mécanisme national de prévention de la torture, la synergie d’action entre la CNDH et les professionnels de medias est plus que jamais d’actualité, dans un contexte de guerres asymétriques ou les plus folles informations sont les plus distillés au mépris du respect des règles déontologiques causant parfois les graves violations de droit de l’homme », a-t-il martelé.
Il s’est réjoui, par conséquent, que le présent atelier réponde parfaitement au besoin de renforcement de capacité des femmes et hommes de média dans leur mission quotidienne d’information et de sensibilisation, surtout dans un contexte de conflit armé.
Durant deux jours de travail, des thèmes comme : «L’introduction aux droits de l’homme », «Les droits de l’homme, des personnes privées de liberté et le principe de la présomption d’innocence», «Les mécanismes de recours en cas de violation des droits de l’homme », «L’éthique et la déontologie ont été cœur au des préoccupations », seront exposé par les experts.
CHRISTELLE KONE