L’Ecole de Maintien de la paix Alioune Blondine BEYE, abrite depuis hier mercredi 7 décembre 2022, la 14ème édition du symposium sur les droits de l’homme au Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mahamadou KEITA, conseiller technique au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, en présence de Aguibou BOUARE, président de la Commission nationale des droits de l’homme (NCDH) et les partenaires techniques et financiers du en faveur de la préservation des droits de l’homme dont l’ambassade des pays bas. La dite rencontre s’inscrit dans la célébration de la journée internationale des droits de l’homme.
«Dignité, liberté et justice pour tous », tel est le thème de la présente édition, qui a regroupé une centaine de participants acteurs de la lutte contre la dégression ds droits de l’homme au Mali.
En campant le décor, le président de la CNDH a indiqué que cet événement annuel important de l’institution nationale des droits de l’homme, s’inscrit régulièrement dans le cadre de la célébration de la date anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du mois des droits de l’Homme.
Selon lui, si cette rencontre se veut un état des lieux de la situation des droits humains, elle constitue également un cadre de rappel des engagements nationaux, sous régionaux, régionaux et internationaux de notre pays, pays historiquement précurseur des droits inaliénables de l’Homme à travers la Charte de Kurukan Fuga en 1226, une des sources importantes des droits humains.
« De même, cet évènement se veut un espace de rassemblement, de communion des acteurs de la défense, de la sécurité, de la justice et des organisations de la société civile en vue d’une collaboration renforcée. La synergie d’actions y découlant permettra plus d’efficacité, plus de redevabilité et plus de respect des règles et normes en matière de droits humains », a-t-il dit.
Comme à chaque occasion, le président BOUARE a insisté pour rappeler que les droits de l’Homme ou droits humains ne sont pas une œuvre de charité. Ils ne sont pas une faveur que l’Etat accorde ou devrait accorder aux citoyens. Ils sont, au contraire, une obligation fondamentale à sa charge, car il en est le principal débiteur à l’égard de toute personne se trouvant ou qui viendrait à se trouver sur le territoire national, a-t-il été clair.
« C’est la raison pour laquelle les abus et violations graves des droits de l’homme que connaît notre pays, ne doivent, ne peuvent et ne sauraient rester impunis. J’en appelle donc à l’amplification de la lutte contre l’impunité ! Une lutte contre l’impunité qui ne peut être mise en œuvre que par un appareil judiciaire performant », a-t-il martelé, avant d’ajouter que cette lutte noble doit contribuer à la construction du nouveau Mali, un Mali meilleur, un Mali dans lequel la justice prend le pas sur l’arbitraire et l’impunité.
La représentante de l’ambassadrice des Pays-Bas, Willemijin VAN LELYVEL a, quant à elle, souligné que la journée internationale des droits de l’homme est une occasion important pour chaque pays d’évaluer la situation des droits de l’homme sur son territoire et renforcer la protection et la promotion des droits et des libertés des personnes.
« La promotion et la protection des droits est l’une des piliers de la politique étrangère du Pays Bas. Non seulement par ce qu’elle améliore la vie des individus, mais parce qu’elle est une condition indispensable pour des sociétés pacifiques libres et prospères.», a-t-elle expliqué.
Mme VAN LELYVEL affirme par ailleurs que le renforcement de l’état de droit et le respect des droits humains est un axe prioritaire de la coopération du royaume ds pays bas au Mali.
«Nous sommes convaincus que par une meilleure protection des droits de l’homme, vous renforcez le contrat social entre les populations et les gouvernements. », a-t-elle plaidé, avant de réitérer l’accompagnement de son ambassade à toute action de préservation de droit de l’homme au Mali.
C’est avec satisfaction que le représentant du la Justice et des Droits de l’Homme a félicité la CNDH et ses partenaires pour la constance de ce symposium qui regroupe plus de participants chaque année.
Selon lui, notre pays fait face, depuis plus d’une décennie, à une crise socio-politique et sécuritaire sans précédent, avec son lot de graves violations des droits de l’homme.
« Afin de lutter efficacement contre ces violations, protéger les populations et prévenir les éventuelles futures violations, les actions, de l’État, seules ne suffissent pas. Il est impératif d’agir de concert avec la société civile, les partenaires techniques et financiers et toutes les bonnes volontés pour une paix durable dans une société réconciliée, résiliente et respectueuse des droits de l’homme », a-t-il dit.
Durant les deux jours de travail, les réflexions porteront sur comment préserver les droits de l’homme en tout lieu et en toute circonstance.
PAR CHRISTELLE KONE