Le cortège d’accueil de l’Imam Mahmoud DICKO, a été gazé ce samedi 14 janvier par des forces de maintien d’ordre alors qu’il venait d’une mission de quelques jours en Arabie Saoudite où il a été désigné membre permanent de la ligue islamique mondiale. Une agression condamnée par sa coordination de soutien et la CODEM sidérée par l’attitude des forces de maintien de l’ordre.
En froid avec les autorités depuis la rectification de la transition, l’accueil de la consécration l’Imam Mahmoud DICKO, l’une des figures de proue de la chute du président Ibrahim Boubacar KEITA n’a pas été chaleureux sur tous les plans.
En effet ce samedi, à l’appel de ses partisans, des centaines de personnes se sont mobilisées à quelques kilomètres de l’aéroport international de Bamako pour acclamer Mahmoud DICKO dès son atterrissage à l’aéroport de Bamako Sénou.
À peine arrivée sans avoir eu le temps de prendre le poil de ses partisans scandant son nom ; la mobilisation a été dispersée par les gaz lacrymogènes tirés par des forces de l’ordre sous prétexte que celle-ci n’était pas autorisée pour raison de sécurité.
Le lendemain, dans un communiqué, la Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) a souligné avoir été surpris par l’important dispositif sécuritaire (Garde nationale et la police) déployé pour le maintien de l’ordre. Chose qui n’était pas habituelle.
Malgré le respect les consignes sécuritaires, la CMAS indiquent être pétrifiées par l’attitude des forces de l’ordre en agressant le convoi de cortèges de l’imam DICKO constitué en grande partie de fidèles musulmans.
« La CMAS condamne avec la dernière rigueur cette agression et interpelle la justice malienne pour saisir qui de droit afin de faire la lumière sur cette agression posée par les services de sécurité contre des fidèles musulmans sortis pour glorifier l’islam », indique le communiqué.
De plus en plus au-devant de la scène politique et pour défendre des valeurs de l’imam DICKO, la CMAS appelle à la mobilisation au-delà de son cercle et de rester « sages derrière le Parrain Imam Mahmoud DICKO et sa sagesse ».
En plus de la CMAS, la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), a aussi dit apprendre avec consternation l’attaque perpétrée contre le convoi de l’imam DICKO de son retour au bercail.
« Cette attaque contre les paisibles citoyens et l’iman DICKO avec jeu de gaz lacrymogène constitue, une grave menace contre la cohésion et la fraternité dans notre pays jadis salué comme un modèle de tolérance », a déploré la CODEM.
A cet effet, le parti de la Quenouille condamne « avec vigueur cette attaque contre les fidèles venus célébrer l’imam DICKO, un homme de paix et respectueux de l’État de droit… », tout en appelant à la responsabilité de tous et demande aux autorités de faire toute la lumière sur cet incident malheureux.
Depuis des mois, entre Mahamoud DICKO et les autorités de la transition, ce n’est plus la complicité des premières heures du coup d’État contre IBK.
Les deux parties sont opposées au point que l’Imam DICKO lors d’une conférence de presse a publiquement demandé le redressement de la transition après sa rectification.
Pour lui, les gangrènes ayant mobilisé les Maliens pendant des mois contre le régime IBK demeurent.
Sa position aussi est épousée par ses partisans regroupés au sein d’une coordination qui ne cesse de dresser un bilan peu élogieux de la Transition. Et sur l’une de l’actualité politique à savoir la rédaction de la nouvelle constitution, elle demande aux autorités d’y renoncer.
« Nous avons demandé au Président de la transition de renoncer à son projet d’élaboration d’une nouvelle constitution et cela on se fonde sur deux points essentiels à savoir dans le droit positif actuel au Mali, il n’y a pas des dispositions qui donnent compétence au Président de la Transition de pouvoir initier une élaboration de la constitution. Le deuxième point on a vu qu’actuellement il y a beaucoup de problèmes qui ne datent pas d’aujourd’hui », a expliqué le président de la CMAS, Youssouf Daba DIAWARA.
PAR SIKOU BAH