Après plusieurs rounds de négociation sans résultat entre les protagonistes pour le renouvèlement de la section syndicale des impôts (SYNTIM), le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des Administrations d’Etat (SYNTADE), Yacouba KATILE, a décidé de prendre sa responsabilité dans une lettre au secrétaire par intérim du SYNTIM. Dans cette correspondance, sans faux fuyant, il fixe le nouveau cadre pour le renouvèlement en appelant à l’élection du bureau syndical le mardi prochain.

Face à la crise de leadership qui perdure depuis plusieurs semaines au sein de la Section nationale des travailleurs des impôts (SYNTIM) malgré les négociations, le Secrétaire général de l’UNTM non moins Ségal du Syndicat national des travailleurs des Administrations d’Etat (SYNTADE), Yacouba KATILE, a décidé de prendre les choses en main.
« Le Bureau Exécutif national du SYNTADE à l’issue de la dernière rencontre sur la crise électorale aux impôts exhortait l’ensemble des candidats à dépasser les malentendus et soit en faisant un bureau consensuel, soit à aller à un scrutin démocratique (main levée et bulletin secret) faute de quoi le SYNTADE se disposait à prendre ses responsabilités et à faire prévaloir les valeurs du syndicalisme », a indiqué M. KATILE dans sa correspondance en date du 2 octobre adressée au secrétaire général par intérim du SYNTIM.
Il juge nécessaire d’intervenir dans cette crise en vue d’instaurer l’ordre, tout en rappelant que l’UNTM n’est pas un parti politique dans lequel il faut « laisser prospérer des pratiques et habitudes qui ont fait le déclin de la politique nationale ».
A cet effet, le SYNTADE, en accord avec tous les acteurs, s’est dit disposé à superviser la conférence élective du SYNTIM annoncée pour le mardi 10 octobre pour empêcher que « les prophètes de la division, les experts en calculs de promotion individuelle, ne viennent saper le front uni et solidarité dans l’action de défense des intérêts moraux et matériels des travailleuses et travailleurs ».
Par cette décision, le SYNTADE ne reconnaît pas le bureau qui avait été mis en place, le 21 septembre, par une partie des délégués malgré son refus.
« C’est vous dire camarades, que les malentendus électoraux ne sont que des contradictions secondaires que nous pouvons résoudre dans le dialogue, la solidarité, le renforcement de notre organisation », a conseillé Yacouba KATILE, tout en fustigeant « le passage en force, voulu par des camarades au mépris de nos appels à l’unité, à la solidarité ne s’inscrivent nulle part dans les stratégies et idéaux syndicaux de résolution des conflits ».
Selon lui, ce passage en force tenté par des camarades est en fait un refus de la discipline syndicale pour l’exercice du bon vouloir.
« C’est un déni de démocratie, car tout le monde était parvenu à s’accorder sur l’impératif d’unité et non de sauvegarde d’intérêts personnels. Dans cette optique tout autre bureau antérieurement auto-installé est nul et de nul effet », a déclaré le secrétaire général du SYNTADE, en ajoutant sans équivoque « aucune autre alternative ne sera reconnue contre les recommandations ci-dessus rappelées ».
Pour lui, l’approche de ceux qui voulaient un passage en force est une pratique bien rodée dans les partis politiques.
« Si on n’arrive pas à se faire élire, on décide de quitter après avoir reçu de grands moyens pour s’ériger en partis, en syndicats, en se donnant des niveaux de représentativité imaginaires », a dénoncé le responsable syndical, se réjouissant par ailleurs que cette pratique est bannie parce qu’aucune transhumance après un échec électoral n’est plus autorisée.

PAR SIKOU BAH

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