Dans le cadre des préparatifs de la 27ème conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP 27) qui aura lieu du 6 au 18 novembre 2022, à Sharm El-Sheik (Egypte), le Gouvernement du Mali en partenariat avec le PNUD, organise depuis ce jeudi 3 novembre 2022, un atelier consultatif de deux jours. L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Modibo KONÉ, au Parc national. C’était en présence du représentant du PNUD, Oumar TAMBOURA ; du représentant de l’Ambassade du Royaume-Uni, Ilyas MALEK…

L’objectif de cet atelier est de partager les recommandations de la conférence de Stockholm+50 avec les acteurs ayant participé à l’élaboration du rapport de la consultation nationale afin de voir les synergies avec les recommandations de la conférence et de pouvoir proposer des actions concrètes.
Il vise à développer une feuille de route et un Plan d’action pour la mise en œuvre des recommandations des consultations nationales et de la conférence Stockholm+50 afin d’engager les acteurs nationaux et le niveau politique dans ce processus et enfin partager les programmes prioritaires identifiés par le Mali dans le cadre de l’initiative AA et échanger sur les prochaines étapes.

Le représentant du PNUD, Oumar TAMBOURA, a rappelé que dans le cadre de la commémoration des 50 ans de la convocation de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain, l’Assemblée générale des Nations Unies a organisé une réunion internationale intitulée << Stockholm+50 : une planète saine pour la prospérité de tous-notre responsabilité, notre opportunité », à Stockholm les 2 et 3 juin 2022.
Auparavant, a-t-il fait savoir, les 26 et 27 avril 2022 à Bamako, le Mali a tenu des consultations nationales autour de 3 thématiques de dialogues sur le leadership, à savoir : réfléchir à la nécessité urgente d’actions pour parvenir à une planète saine et à la prospérité de tous ; parvenir à une reprise durable et inclusive après la pandémie de coronavirus (COVID-19) ; accélérer la mise en œuvre de la dimension environnementale du développement durable dans le contexte de la décennie d’action et de mise en œuvre pour le développement durable.

« Comme vous le savez, le réchauffement climatique est une triste réalité aujourd’hui et le Mali n’est pas en marge, car en subissant nettement les effets néfastes. Alors que les efforts de réduction des émissions pour maintenir 1,5 degré à portée de main se poursuivent, les émissions à ce jour ont déjà bloqué un réchauffement important dans l’atmosphère. Si le financement de l’atténuation ne diminue pas, celui de l’adaptation doit être considérablement augmenté », a affirmé le représentant du PNUD.
Pour sa part, le représentant de l’Ambassade du Royaume-Uni, Ilyas MALEK, a souligné que le moment était venu de consolider les progrès réalisés depuis la COP 26 et pour soutenir les engagements pris par le Mali à Glasgow, l’année dernière.
« Nous sommes fiers de ce que le Royaume-Uni et le Mali ont réalisé ensemble lors de la COP26, en convenant du Pacte climatique de Glasgow et de plusieurs déclarations, notamment sur les forêts et l’utilisation des terres et sur la transition énergétique propre. Malgré sa contribution marginale aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, le Mali a soumis l’année dernière une CDN révisée qui contribuera à maintenir le seuil de 1,5°C. La participation du Mali à l’initiative de la Grande Muraille Verte soutient les efforts mondiaux pour arrêter et inverser la perte de forêts et la dégradation des terres, avec des impacts bénéfiques sur les populations et la nature à travers le Sahel. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire et, en toute urgence », a affirmé le représentant du Royaume-Uni.
Selon lui, le Royaume-Uni voit un lien indéniable entre le climat, la nature, la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde entier.
À son tour, le ministre de l’Environnement, Modibo KONÉ, a souligné que pour appuyer les pays dans leurs ambitions de prioriser l’adaptation, le Mali a été sélectionné comme l’un des 15 pays pilotes pour développer une initiative « adaptation Accelerator ».
Son objectif est d’aider les pays dans le processus de priorisation des actions d’adaptation telles qu’identifiées dans les plans nationaux d’adaptation (PAN) et/ou les composantes d’adaptation des contributions déterminées au niveau national (CDN) en plans d’investissement et, d’ici la COP 27, puis en une réserve de projets éligibles.
Selon le ministre, pour appuyer davantage les efforts en matière d’adaptation, il faudra plus de synergie d’actions afin d’optimiser les financements. D’où l’idée de l’organisation de cet atelier national intégrateur pour aborder les différentes initiatives en cours, à savoir le post-Stockholm+50 et l’Adaptation Accelerator.

PAR MODIBO KONÉ

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