‘’Taane’’, le premier long métrage du promoteur culturel Alioune Ifra N’DIAYE a été présenté aux cinéphiles le samedi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) grâce au soutien de Orange Mali, l’un des acteurs qui contribuent à promouvoir la culture malienne.
« Taane » par déformation de tante est l’intitulé du film de Alioune Ifra N’DIAYE projeté ce jour en collaboration avec Orange Mali pour avoir contribué financière à sa réalisation. Ce film fiction de plus de 2 heures, qui met en scène plusieurs acteurs maliens, est un véritable miroir de notre société. Et, à travers cette œuvre, l’auteur valorise la combattivité, la bravoure de ‘’taane’’, une ancienne vendeuse de soumbala de la ville de Sélingué qui, malgré les difficultés, croyait en ses rêves.
Elle saisit les opportunités qui lui sont offertes pour changer sa vie, mais rien ne l’empêche de payer ses impôts et taxes conformément aux lois de la République. ‘’Taane’’, la combative va s’inscrite à l’INPS en vue de bénéficier d’une couverture médicale. Grâce à ses cotisations à l’INPS, elle accède à la retraite et épouse les services de la technologie, en occurrence Orange Money, pour ses différentes opérations.
Personnage principal du film, elle a su, de par son courage et son engagement, impacter positivement sa vie et celle de son entourage, notamment ses 4 enfants issus de mariages différents. Avec son statut matrimonial de femme divorcée plusieurs fois, elle ne perd aucun espoir quant à la recherche du bonheur pour ses deux enfants jumeaux qu’elle souhaite tant voir, chacun en couple.
En effet, Alassane, l’un des jumeaux de Taane et Zeina, tous les deux avocats, tombent amoureux l’un de l’autre. Une relation qui va être butée au refus du père de Zeina qui s’y oppose au motif que celui-ci est un handicapé.
Le père de Zeina, le patriarche Diabaté, n’imaginait pas voir sa seule et unique fille, pour qui il a investi dans les études et pour son épanouissement professionnel se marier à Alassane. Mais la détermination de Taane et l’engagement des griots vont finir par convaincre le père de Zeina en vue de la célébration de cette union.
Le père Diabaté opposé au mariage de sa fille à un homme portant de bosse a lui aussi été victime de la société pour avoir seulement le nom de famille Diabaté appartenant à la classe des castes dans notre société.
Il lui a été interdit de marier la femme de sa vie parce qu’il appartient à la classe des griots bien qu’il a eu Zeina avec cette dame. Dès lors, il a décidé de ne jamais se marier et de consacrer à son unique fille.
En attendant l’accord de M. Diabaté, cette autre victime de la société, l’autre jumeaux, Fousseiny, en compatissant à la situation de détresse de son frère met en stand-by son projet de mariage. Finalement, il décide de montrer sa financée à leur maman suite au dénouement de la situation de Alassane.
A travers ce film, le metteur en scène décrit la société malienne. Des valeurs de nos sociétés et des enseignements de nos traditions qui continuent d’inclure des citoyens du pays. En plus, il met en valeur la combattivité de la femme, son engagement et sa détermination à vouloir changer son quotidien.
« Le film a été financé localement à 80 % par des maliens et des structures maliennes. Mais c’est Orange Mali qui a apporté plus de soutien financer à ce projet. Les partenaires sont venus renforcer ce financement national. Il y a environ 47 personnes qui ont mis les mains dans la poche entre dix mille et trois millions de FCFA », a précisé Alioune Ifra N’DIAYE.
PAR SIKOU BAH