La salle Adama BERTHE du CNR-ENF, a abrité les 18 et 19 mai 2023, les travaux de l’atelier de formation des responsables étatiques en charge de l’éducation pour la valorisation de l’alphabétisation et l’éducation non formelle (AENF) dans le cadre du programme de partenariat de la société civile en faveur de l’AENF. Initiée par l’Association d’Appui aux Populations Rurales du Mali (AAPPOR /Mali) en collaboration avec la coalition de la société civile pour l’éducation non formelle (COSENF), cette session a été une occasion pour les différents acteurs d’insister sur l’importance de l’AENF et la nécessité du repositionnement du sous-secteur comme facteur de développement socio-économique.

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Directeur général du CNR-ENF, Boubacar TABOURE ; qui avait à ses côtés le président de la coalition de la société civile pour l’éducation non formelle (COSENF), Fakassi FOFANA ; en présence des membres de la COSNEF.
À travers cette session, il s’agissait de renforcer les capacités de 20 responsables étatiques et parties prenantes sur la valorisation du sous-secteur AENF ; explorer les possibilités de synergie d’action pour l’atteinte de l’objectif relatif au rehaussement de l’enveloppe budgétaire allouée au sous-secteur AENF.
Dans son mot de bienvenue, le président de l’Association d’Appui aux Populations Rurales du Mali (AAPPOR /Mali), Fakassi FOFANA, a souhaité la bienvenue à tous les participants.
À l’ouverture des travaux, le directeur général du CNR-ENF a invité les participants à plus de concentration, car, dit-il, le sous-secteur fait face à de nombreux défis dont la COSENF constitue un espoir. Il a prodigué beaucoup de conseils en faveur d’une forte implication des acteurs au bonheur de l’AENF.
Au cours des travaux, le modérateur, Abdramane BA, a articulé son intervention sur deux parties essentielles, à savoir : les avantages, forces et faiblesses de l’éducation non formelle ; suivi d’une proposition de plan de plaidoyer auprès des autorités pour une augmentation des allocations budgétaires en faveur du sous-secteur.
Après avoir défini les notions telles que l’ENF (éducation non formelle) et de l’AENF, il a fait l’historique de l’AENF non seulement au Mali, mais aussi dans le reste du monde.
Il ressort que l’ENF a existé depuis fort longtemps sous diverses formes et a pris l’appellation officielle Education non formelle vers les années 1970.
Au Mali, l’ENF est considérée comme une éducation de seconde chance, car permettant la réinsertion de l’enfant non scolarisé et en déperdition scolaire.
Selon le Code des collectivités, la commune est responsable de la politique de création et de la gestion des équipements collectifs pour l’Enseignement préscolaire, l’alphabétisation et de l’Enseignement fondamental 1 et 2.
Des échanges entre les participants, il ressort que face aux défis sécuritaires et aux contraintes auxquelles font face les systèmes éducatifs dans l’espace sahélien, la valorisation du sous-secteur éducatif «Alphabétisation et éducation non formelle » (AENF) comme porteur de développement apparaît comme un choix stratégique.
C’est dans cette optique que le consortium composé de GRADE Africa (Niger), Association pour la promotion de l’éducation non formelle (Burkina Faso), Organisation d’appui aux populations rurales du Mali et Amicale Université populaire (Tchad) conjuguent leurs efforts pour mettre en œuvre « Le partenariat de la société civile pour un plaidoyer en faveur de l’éducation non formelle », un programme financé par le Partenariat mondial pour l’Éducation (PME).
Conduit sous la coordination globale de GRADE Africa, ce programme est prévu pour une durée de trois ans, de novembre 2021 à avril 2024 au niveau de 4 pays sahéliens que sont : le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Par Abdoulaye OUATTARA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *