Le programme Mali Justice Project (MJP) a bouclé, le dimanche dernier, un atelier de 3 jours de renforcement des capacités et de partage d’expériences des para-juristes qui œuvrent auprès des communautés pour l’accès à la justice. La rencontre a été l’occasion pour les responsables de MJP de récompenser ceux qui se sont distingués pour leur travail bien fait.

Les 42 participants étaient composés de 28 personnels des OSC et 14 para-juristes méritants. Ils étaient du 10 au 13 novembre 2022 à Bamako à la faveur d’un atelier qui consistait à capitaliser des bonnes. L’initiative s’inscrit dans l’atteinte de l’objectif d’amélioration du cadre et le processus d’accès à la justice par le truchement des mécanismes judiciaires et par l’entremise des systèmes de justice traditionnelle…
La clôture de cette rencontre était présidée par le directeur par intérim du MJP, Lury NKOUESSOUM, qui avait à ses côtés des responsables des structures partenaires dans la mise en œuvre de ce projet (MJP) bénéficiant du soutien financier de l’USAID.
S’exprimant à cette occasion, le porte-parole des participants, le doyen d’âge Mahamadou Sidi MAIGA, a souligné que la tenue de l’atelier témoigne de l’importance accordée aux para-juristes.
« L’atelier a eu toute son importance pour avoir été un cadre de capitalisation. Nous avons beaucoup appris de cet atelier de capitalisation. C’est un atout pour nous et cela nous permet de nous aguerrir pour servir nos communautés à la base. Sans risque de me tromper, je pourrais dire que les para-juristes aujourd’hui sont outillés. Nous pouvons jouer notre rôle d’auxiliaires de justice », a affirmé M. MAIGA.
Par ailleurs, il a relevé des difficultés notamment l’insécurité qui entravent le processus de l’accès à la justice. Les para-juristes ainsi que la population sont souvent sédentarisés.
De son côté, la présidente de l’ONG APROFEM, Oumou Paul DIALLO, s’est réjouie des résultats et des efforts engrangés par le programme MJP en faveur de l’accès à la justice malienne et de sa proximité aux justiciables. Donc, pour elle, si le MJP n’avait pas été créé, il fallait le créer, car il rend un service énorme à la population et aux responsables de la justice.
« Depuis 7 ans, cet organisme est en train de nous appuyer à développer le para juridisme pour aller dans les confins de nos contrées souvent inaccessibles de tout le monde pour que le droit soit rapproché aux justiciables, aux citoyens qui souffrent dans leur chair et dans leur mental suite aux actes d’injustices, suite aux difficultés d’accès à la justice formelle », a-t-elle affirmé.
Quant au directeur par intérim du MJP, Lury NKOUESSOUM, a apprécié les efforts déployés depuis des années par les para-juristes qui travaillent à rendre la population de Kayes à Kidal beaucoup plus autonome à faire connaitre les droits et les valoir devant les juridictions formelles mais aussi devant les instances informelles traditionnelles.
« On ne peut que vous remercier et apprécier vos efforts. Nous avons organisé cet atelier de capitalisation des bonnes pratiques afin d’apprendre ensemble de ce que nous avons fait. Ensuite, primer et récompenser les meilleurs para-juristes qui ont sur le terrain fait montre d’une abnégation qui doit être apprécier, » a expliqué M. NKOUESSOUM.
Pour le directeur intérimaire du MJP, les para-juristes sont incontournables dans le combat pour l’accès à la justice dans un pays où le nombre des magistrats et avocats sont très insuffisants sans compter le budget du ministère de la Justice qui demeure très faible malgré la légère augmentation.
Ces interventions ont été suivies de la remise des attestations aux participants et un kit composé d’instruments de travail. En outre, les meilleurs para-juristes ont reçu pour leur part une attestation d’honneur et une tablette.

PAR SIKOU BAH

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