Les femmes du conseil national de transition (CNT), en partenariat avec l’Union interparlementaire, a offert vendredi dernier des vivres, des cartons d’eau, des balais et une enveloppe financière de 1 300 000 de FCFA au centre psychiatrique du CHU de Point G. Le geste s’inscrit dans le cadre du mois de la solidarité et de l’exclusion.
Le 6e vice-président du CNT, Hamidou TRAORE et le secrétaire général du ministère de la santé ont procédé à la remise symbolique de cette donation au Directeur général de CHU de Point de G et chef de service de service du centre psychiatrique respectivement Ilo DIALL, et Pr Souleymane Papa COULIBALY.
C’était en présence de plusieurs femmes du CNT, des responsables sanitaires ainsi que des pensionnaires du centre, l’unique structure au Mali, pour la prise en charge des malades mentaux.
Le Directeur général du CHU de Point G, dans ses mots de bienvenue, a indiqué que l’initiative prouve à suffisance la volonté de faire de la politique de la lutte contre l’exclusion, une réalité dans notre pays. Pour lui, ce centre accueille très souvent des malades mentaux exclus par la société en vue de préparer leur insertion sociale voire professionnelle.
Rappelant que c’est pour la 2ème fois que les femmes du CNT font don aux pensionnaires du centre psychiatrique, pour le Pr Souleymane Papa COULIBALY, le geste permettra de soutenir les familles et les malades internés qui viennent souvent de très loin.
« La santé mentale doit bénéficier de l’attention de tous. La prise en charge alimentaire est capitale pour la poursuite des soins », a indiqué le Pr COULIBALY, en réitérant la nécessité de réhabiliter ce centre construit en 1950 et de référencer la question de la santé mentale en vue de rapprocher les soins aux patients.
« Nous devons disposer aussi à portée de main des médicaments pour les soins des malades pour pouvoir calmer certains patients qui nous arrivent très excités. Cela nous aidera aussi pour la prise en charge des patients non accompagnés. Il nous faut également des ressources pour la nourriture des malades non accompagnés », a sollicité le chef de service.
Pour lui, il est important de répondre à ces besoins pour que le pays n’oublie aucun de ses fils. Car, à l’instar des autres patients, les malades mentaux ont droit également aux soins à l’urgence médicale et sociale.
Le porte-parole des femmes du CNT, Me Saran KEITA a expliqué que cette donation s’inscrit dans le cadre de la célébration du mois de la solidarité et de l’exclusion instauré dans notre pays depuis 2001. Sa réalisation a été possible grâce au soutien de l’Union interparlementaire dont le CNT est membre.
« C’est un moment de communion, de solidarité, mais aussi de réflexion sur le comment améliorer le vivre ensemble et le comment apporter sa contribution individuelle à cette amélioration du vivre ensemble. La solidarité c’est la capacité de ressentir ce que vit l’autre et la volonté de l’aider et le comment apporter sa contribution à l’action collective de réduction des inégalités et de protection des conquêtes du bien-être collectif », a déclaré Me Saran KEITA.
C’est pourquoi les femmes du CNT, a-t-elle expliqué, ont pris l’initiative de faire cette donation aux pensionnaires de la psychiatrie du CHU/Point G. Certes, un geste de générosité et de solidarité qui garantit la dignité et qui renforce l’effort national à préserver le bien le plus précieux : la vie de chaque Malienne et de chaque Malien.
A Me Saran KEITA de préciser que la somme d’un million de FCFA est un appui financier pour le centre tandis que les 300 000 sont destinés pour la prise en charge de Lamine, un patient non accompagné.
Le représentant de la ministre de la santé, Souleymane TRAORÉ, a fait part de la volonté des autorités de la Transition de créer pour qu’aucune couche ne soit exclue du système. « Il nous appartient de prendre toutes les dispositions pour que la prise en charge de ces malades se fassent dans le respect de leur dignité humaine », a affirmé M. TRAORE, tout en répondant à la préoccupation de la réhabilitation du centre psychiatrique.
Il a rappelé que c’est une promesse de la ministre de la Santé en assurant que celle-ci sera tenue. Déjà, a-t-il annoncé, les études techniques sont en cours.
PAR SIKOU BAH