L’artiste Nampé Sadio TRAORE, né en 1980 à Kayes, se prépare pour des tournées internationales qui le conduiront aux USA et en Europe où il doit faire la promotion de la culture de notre pays. Celui qui rêvait de jouer au NBA aux USA, y montrera son talent de musicien et guitariste.

Toujours décidé à apporter un nouveau souffle à la culture malienne, Nampé Sadio n’hésite pas à explorer les horizons nouveaux d’une musique mandingue finement modernisée (mbalax, par sa mère) et à s’enrichir de nombreuses collaborations avec Salif Keïta, Amadou et Mariam, ainsi que le mouvement Hip Hop malien.
Il faudra attendre 2004 et la sortie de son single “Maman” pour entendre son style tiré de la musique mandingue et dominée par des instruments comme le n’goni, la calebasse, la kora, le balafon ou la guitare acoustique. Ce single est vendu à plus de 10.000 exemplaires dès sa parution au Mali.
Par la prouesse de cette production, Nampé Sadio est nommé Révélation des Tamani (victoires de la musique malienne) au Festival de Ségou 2005. Nampé décrit au fil de ses chansons des scènes de la vie quotidienne au Mali en traitant souvent avec humour, parfois avec gravité, la recomposition familiale, des enfants, des relations homme-femme, entre autres.
En 2009, son disque “Tatounou” parlant de la crise économique avec les mots de la rue connaît un succès immédiat l’installe définitivement dans le milieu musical malien.
Ainsi distillé avec émotion, la voix de Nampé trouve sa place au milieu des sonorités acoustiques et des instruments traditionnels que sont le n’goni, la calebasse, la guitare, la kora.
Riche de ce passé et surtout autonome en matière de spectacle, après avoir observé une année de deuil suite au décès de sa maman, c’est le vendredi 28 octobre 2022 que l’artiste Nampé Sadio Traoré reprendra la musique en rendant hommage (à travers un single) à la transition qui a redonné au Mali son honneur et sa dignité sur le plan international.
L’enfant de Sadio Traoré, ex-multi-instrumentiste du Super Biton, a aussi un projet de comédie musicale au sujet d’une nouvelle version de l’épopée mandingue avec des révélations sur la vie de Soundiata Keita et de Fakoly Doumbia. Son projet, c’est aussi ses tournées internationales prévues aux USA et en Europe pour faire davantage la promotion de la culture de notre pays. Un rendez-vous qu’il prépare activement avec son propre orchestre.
« Je suis le meilleur de ma génération, je suis la boussole pour les autres. Donc, je me dois toujours de prendre de l’avance sur les autres. Je suis sûr et certain que je vais réussir ; je vais surprendre de jour en jour avec ma musique, j’en ai l’intime conviction. Ma mère, paix à son âme, m’a dit de ne pas avoir peur, de foncer et de travailler, car la réussite est au bout de l’effort », déclare-t-il.
« En réalité, je voulais devenir basketteur. Ma maman, paix à son âme, avait promis de m’envoyer faire du basket aux USA, si j’obtenais mon Bac. Mais, comme elle n’a pu le faire, j’ai décidé de chanter et devenir artiste », a indiqué l’artiste malien.
C’est ainsi que sa carrière musicale a débuté. À ce jour, il a à son actif trois albums : « Maman » et « Dengnoumani » en double album.
« J’ai connu beaucoup de difficultés, je continue d’en connaître. Je vois que des grands événements sont organisés sans moi ; les gens essayent de me mettre les bâtons dans les roues. Mais je n’ai pas peur parce qu’aucun artiste de ma génération ne peut se comparer à moi, et sur tous les plans. Je reste humble et modeste, je ne m’attaque jamais à quelqu’un. Je ne fais pas de vidéos sur les réseaux sociaux, je me confie à Dieu, et je sais que ça va marcher pour moi » est-il convaincu.

PAR SIKOU BAH

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