Le plongeon, pardon le naufrage dans certains partis politiques, à causes des calculs existentiels, semble les avoir fait perdre la logique et la constance dans leur démarche dans l’affaire de la rédaction de d’une nouvelle constitution. En appelant les autorités à renoncer à cette initiative, sans dédaigner ils n’ont pas hésité de s’associer à l’organisation dudit processus : la rédaction de la nouvelle constitution. Des inconsistances à répétition au point qu’on se demande si en politique, il y a une éthique et une logique de conduite.
A l’image de la création de l’Organe unique et indépendant de gestion des élections au Mali adopté par le Conseil national de la transition dans un atmosphère de vives tensions, le processus de l’élaboration de la nouvelle constitution est fortement décrié par des acteurs politiques et des organisations de la société civile.
Tous les prétextes, mêmes les plus fantaisistes sont avancés pour décourager et saboter cette initiative pourtant longtemps réclamée à cor et à cri par une grande majorité de la classe politique en vue de corriger les lacunes de la constitution en vigueur qui a montré ses limites. D’où des tentatives de révision initiées par les feux présidents Amadou Toumani TOURE et Ibrahim Boubacar KEITA butées aux brocards politiques.
L’histoire vient de faire en sorte que ceux qui étaient aux affaires hier et favorables à la révision constitutionnelle, sont ceux qui, aujourd’hui, s’opposent à l’initiative en cours. En faisant fui de la logique d’hier qui sous tendaient des différentes tentatives, ces acteurs affichent une position ambigüe qui s’apparentent, tout de même, à un paradoxe, à une inconsistance.
Encore, le jeudi 12 janvier, le ministre de l’Administration territoriale a convié le Cadre de concertation pour discuter de la nouvelle constitution, à cette rencontre, des responsables politiques sous le couvert d’une opposition non assumée se sont illustrés dans l’incohérence en s’y associant. L’illustration de cette inconsistance est de participer au Cadre de concertation dont l’ordre du jour portait uniquement sur l’organisation du référendum qu’ils ont jadis rejeté.
Pourquoi, participer à un processus auquel on ne participera pas ?
En tous cas, les plus virulents, à part quelques-uns, ils étaient tous au tour de la table comme si rien n’était. L’alliance Jigiya Kura était le seul parti, à notre connaissance, à avoir fait une déclaration pour bouder la rencontre. Mais les autres du Cadre des partis et regroupements pour le retour à l’ordre constitutionnel, dont elle est membre, se sont bien préparés à cette rencontre.
En clair, ceux qui, se battent à empêcher le gouvernement de tenir l’une de sa plus grande réforme en lui coupant les jarrets, sont ceux qui veulent proposer pour la tenue du scrutin référendaire. Quelle logique ? C’est aussi cela la politique à la malienne. Ce n’est rien quand les faits et les discours ne sont pas en cohérence. Ce qui sûr, on ne peut avoir une chose et son contraire. Une démarche de dupe ça se paie toujours cache.
PAR SIKOU BAH