Quelques jours après l’annonce du report de l’élection présidentielle par le gouvernement de la Transition, le parti Alliance pour la refondation du Mali (AREMA) ; le Parti Espoir pour la Démocratie et la République (EDR) ainsi que le Mouvement Mali Espoir (MME) ont adhéré à la décision du gouvernement. C’était à la faveur d’un point de presse animé ce samedi 30 septembre 2023.
L’objectif, selon les initiateurs, était d’informer l’opinion nationale et internationale à travers les Hommes de médias, par rapport à leur position sur le report de l’élection présidentielle initialement prévue au mois de février 2024.
Dans la déclaration commune, ces partis politiques et Mouvements ont approuvé la décision de report de l’élection présidentielle tout en apportant leur soutien aux autorités de la transition dans la ferme volonté d’organiser un scrutin présidentiel transparent, crédible et sincère.
Toutefois, ils invitent les autorités de la transition à poursuivre les consultations habituelles en écoutant toutes les parties prenantes afin de parvenir à une nouvelle date. Selon eux, ces consultations pourraient éviter toutes extrapolations, des suspicions et autres commentaires de mauvais aloi.
D’ailleurs, les trois partis ont rappelé que la Transition politique qui fut ouverte dans notre pays en 2020 a pour missions, entre autres : le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; le redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation ; la promotion de la bonne gouvernance ; la refonte du système éducatif ; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale ; le lancement du chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et Administratives et l’organisation des élections générales.
L’AREMA, EDR et le Mouvement Mali espoir se disent conscients du fait que la période de transition serait obligatoirement sanctionnée par l’organisation au moins de l’élection présidentielle.
Ainsi, dans leur déclaration commune, ces partis politiques et Mouvements ont signalé que les autorités de la transition, après de larges concertations avec la classe politique et la société civile, avaient adopté en juin 2022, un chronogramme du processus électoral qui prévoyait l’organisation des élections générales, référendaire et locales au plus tard en février 2024.
Pour eux, le décalage constaté dans l’exécution du chronogramme lors de l’organisation du scrutin référendaire a obligé les autorités de la transition à consulter la classe politique et la société civile sur la mise à jour dudit chronogramme.
Selon les animateurs de ce point de presse, c’est faisant suite à cette démarche républicaine, inclusive et compte tenu des problèmes techniques avérés et de l’incidence des mesures législatives et réglementaires à adopter en vue de les circonscrire que le Gouvernement a pris la décision de n’organiser que l’élection présidentielle pour marquer la fin de la Transition en laissant le soin au nouveau Président élu de poursuivre le processus électoral relativement aux autres élections.
« Il est évident que l’adoption des mesures correctives des problèmes techniques constatés requiert nécessairement des délais raisonnables pour permettre une meilleure organisation du scrutin présidentiel en vue de le rendre plus crédible, transparent et sincère, tel que certains partis et mouvements politiques dont les nôtres l’avaient proposé. C’est pourquoi nous approuvons et soutenons la décision de report ainsi prise par le gouvernement », ont-ils justifié leur position.
Par SAB BALLO