L’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a tenu, dans ses locaux, le 28 décembre 2023, trois sessions ordinaires du Conseil d’Administration. Il s’agissait de la 102ème qui portait sur l’examen et l’adoption du projet de budget 2024 de l’AMO. A cela s’ajoute la 103èmesession sur l’examen et l’adoption des projets de budget et de programmation d’activités 2024 de l’INPS et la 104ème session qui portait sur l’examen et l’adoption du rapport d’activités du Directeur général et des états financiers.

« L’INPS a redistribué dans les prestations plus de 67% des cotisations encaissées, toutes branches confondues. Ce qui traduit un effort réel de redistribution », s’est réjoui Yacouba KATILE, présidant la triple session du Conseil d’administration de l’INPS. Il avait à ses côtés le directeur général de ladite structure
Au programme, il était question, en l’occurrence, de la 102ème session sur l’examen et l’adoption du projet de budget 2024 de l’AMO ; de 103ème session sur l’examen et l’adoption des projets de budget et de programme d’activités 2024 de l’INPS.
Enfin, la 104ème session sur l’examen et l’adoption du rapport d’activités du Directeur général et des états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2022 de l’INPS.
M. KATILE, président du Conseil d’administration de l’INPS a soutenu que « L’INPS demeure l’Instrument de protection sociale des travailleurs du secteur privé et assimilés », tout réaffirmant leur engagement à aller partout où il y a un travailleur pour assurer sa protection.
« Nous ne nous lasserons pas d’exprimer notre gratitude aux employeurs sur lesquels nous sommes sûrs de pouvoir compter comme toujours pour payer régulièrement les cotisations sociales à date. S’affilier à l’INPS, c’est assurer la sécurité sociale de ses salariés », a-t-il indiqué, rappelant que les cotisations demeurent les principales sources de financement des prestations sociales auxquelles les travailleurs ont droit.
Abordant le budget 2024, M. KATILÉ a révélé que ses recettes sont estimées à 268 milliards 451 millions 771 milles 209 francs CFA tandis que les dépenses sont évaluées à 254 milliards 350 millions 825 milles 910 francs CFA.
A l’analyse, a-t-il précisé, ce budget dégage un solde d’exploitation prévisionnel de 14 100 945 299 francs CFA, soit une augmentation de 6,3% au titre des recettes et de 5,8% au titre des dépenses par rapport à celui de 2023.
Parlant des activités programmées en 2024, Yacouba KATILÉ a fait savoir qu’il était attendu une augmentation des dépenses techniques par rapport à celles de 2023. Il a expliqué que ces dépenses prenaient en compte, la pression des demandes de liquidation anticipée des pensions et la forte augmentation du taux et des demandes de prestations familiales.
Ainsi, le PCA a signalé que plusieurs projets avaient été élaborés pour 2024 à savoir : l’extension de la couverture sociale ; l’amélioration des conditions de travail du personnel dans un environnement décent et sécurisé, la maîtrise des dépenses techniques, l’optimisation des recettes de cotisations à travers des contrôles pointus ; la lutte contre le travail clandestin…
Toutefois, selon Yacouba KATILE, le rapport d’activités du Directeur Général de l’INPS de l’année 2022, s’inscrivait dans les tâches traditionnelles du Directeur envers les administrateurs.
« Malgré un environnement difficile, il ressort des États financiers soumis à votre analyse que l’exercice 2022 s’est clos sur un résultat excédentaire qui se chiffre à 17 427 691 312 F CFA contre 12 714 334 731 F CFA en 2021, soit une progression de 37% », s’est réjoui le PCA.
Evoquant l’Assurance maladie obligatoire (AMO), le Président de la séance, Yacouba KATILE a indiqué que l’INPS en tant qu’organisme gestionnaire délégué de l’AMO, était chargé d’exécuter pour le compte de la CANAM, les opérations relatives au recouvrement des cotisations, à l’affiliation et à l’immatriculation des travailleurs salariés et non-salariés bénéficiaires de l’Assurance Maladie Obligatoire.
Il a souligné que la prévision de recettes AMO au titre de l’exercice 2024 se chiffre à 61 milliards 577 140 229 FCFA contre 58 014 677 060 FCFA en 2023, soit une augmentation de 7%.
Pour sa part, le directeur général de l’INPS a expliqué que les sessions du Conseil sont le reflet d’un agenda dont on mesure l’efficacité à travers l’exécution des recommandations formulées par les sessions précédentes. Pour lui, c’est un parcours bilan qui se fait à travers ces différentes sessions. Mieux que cela, ajoute le DG, il y a une évaluation sinon la construction d’un plan stratégique pour les activités futures.
Quand on parle de l’INPS, sûrement, il faut penser à deux missions principales selon le directeur à savoir la collecte des ressources pour que l’INPS puisse faire face à ses engagements. En ce terme, explique le patron de l’INPA, il faut comprendre que de gros efforts sont attendus des services. C’est dans ce sens, que le Conseil formule des recommandations pertinentes pour qu’il ait une optimisation de ressources de cotisation. Autrement dit, que les administrateurs ainsi que les travailleurs déploient tous les moyens nécessaires pour que l’argent rentre afin que l’INPS puisse faire face à ses engagements qui ne sont que la redistribution des revenus aux bénéficiaires.
Pour son DG Ousmane Karim COULIBALY, l’INPS est bien positionné car, il redistribue par an, plus de 200 milliards de francs CFA. Toute chose qui prouve à suffisance que l’économie est impactée positivement par les revenues que l’INPS redistribuent au sein de la population et en partie, ces revenues sont constituées de pensions, a-t-il mentionné.
Enfin, M. COULIBALY a soutenu qu’il est exigé à l’INPS de payer à temps les droits des gens pour qu’au moins, eux-mêmes, ils puissent sentir l’effet de solidarité dans les familles.

Par SABA BALLO

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