À la suite du parti Adema-PASJ, le Parena a aussi répliqué ce 6 juillet aux propos du Premier ministre qu’il qualifie de ‘’revanchards’’ contre l’ancien Président Alpha Oumar KONARE et le bilan du mouvement démocratique. Dans sa déclaration, le parti du Bélier blanc critique le Premier ministre de se livrer à un travestissement de l’histoire du Mali à travers des contre-vérités qui sautent à l’œil nu. Voici la déclaration du Parena
DÉCLARATION DU PARENA SUR LES PROPOS REVANCHARDS DU PREMIER MINISTRE DE LA TRANSITION
«Chassez le naturel, il revient au galop « !
Quel que soit le contexte (Dieu sait que le Mali d’aujourd’hui a besoin d’union nationale), quelles que soient les circonstances, un tigre restera un félin féroce.
Il crie sa «tigritude, fonce et saute sur sa cible. Nul ne saurait l’en empêcher. Ainsi, le jour de la Tabaski, enivré par le pouvoir que les colonels lui ont offert sur un plateau, faisant fi de toute décence républicaine, politique et morale, Choguel Maïga s’est livré à une attaque en règle contre le Président Alpha Oumar Konaré et contre le bilan du mouvement démocratique.
Prenant des libertés avec les faits, comme d’habitude, l’héritier des 19 novembristes et de l’UDPM s’est livré à un travestissement de l’histoire du Mali à travers des contre-vérités qui sautent à l’oeil nu.
1- L’affaiblissement de l’armée malienne a commencé quand, un jour de novembre 1968, des lieutenants ont commandé les colonels et les chefs de bataillons, rompant ainsi la chaîne de commandement et la discipline, force principale des armées ;
2- s’agissant de l’école, aucune haine de la démocratie ne saurait justifier le travestissement de la réalité : il y a eu en dix ans, entre 1992 et 2002 10 fois plus d’écoles et de lycées que pendant les 23 années du CMLN-UDPM. Il en est de même de la démocratisation de la santé par la multiplication des centres de santé communautaire et de référence.
Par ces attaques contre le Président Konaré, Choguel Maïga apporte une preuve supplémentaire qu’il y a bel et bien deux camps dans ce pays :
1- le camp du 19 novembre, du général Moussa Traoré, le camp de Taoudénit et des bagnes du Nord où ont péri, déshumanisés, nombre de détenus, celui de l’UDPM et de leurs associés politiques de tout acabit.
2- le camp de Modibo Keïta, celui de la résistance multiforme à l’autocratie, le camp du 26 mars, de ses idéaux et de son bilan.
Pourquoi Choguel Maïga s’attaque-t-il au premier président démocratiquement élu du Mali ? Croit-il que l’heure de la revanche a sonné ? Se sent-il investi, dans cette croisade revancharde, du soutien des colonels qui se sont emparés du pouvoir en août 2020 ?
Dès lors, il n’y a rien d’étonnant aux propos tenus par Choguel Maïga le jour de la Tabaski.
Pourquoi se gênerait-il ?
Il faut se rendre à l’évidence.
Toutes celles et tous ceux qui sont indignés et qui sont choqués par l’indécence des propos du Premier ministre de la Transition devraient en prendre acte, en tirer tous les enseignements et toutes les conséquences.
Bamako, le 6 juillet 2023.
Le Comité Directeur du PARENA