Dans son discours lors du meeting du 16 novembre 2024, qui avait mis le feu aux poudres, l’ancien Premier ministre avait fustigé la multiplication des partis politiques depuis le début de la transition.
Pour lui, dès lors que les assises de la refondation ont demandé ‘‘la réduction du nombre de partis politiques en appliquant des conditions restrictives de création et de financement’’, il devenait incompréhensible de voir, dépit de cette recommandation la création avec délivrance de récépissés de cent (100) partis politiques ! Pour lui, il s’agit d’une ‘‘volonté délibérée d’en ajouter à la confusion ; plus il y en aura, plus il sera loisible de les manipuler’’.
S’exprimant sur le même sujet en langue bambara, le président de la Codem, l’ancien ministre Housseini Amion Guindo, dit que ‘‘la volonté du Peuple malien aujourd’hui est que les partis se regroupent. Aujourd’hui, nous avions environ 280 partis avant l’arrivée de la transition. Mais du début de la transition à nos jours, il y a eu la création d’une cinquantaine de partis politiques. Même aujourd’hui, il y a eu le lancement d’un nouveau parti. Tous les jours, nous assistons à la création de partis politiques. La plupart des partis dont on parle ont été créés sous cette transition. C’est une réalité, il y a des partis qui ont été scindés en 2 à 4 parties. Nous avons vu l’émergence de nouveaux acteurs politiques qui pensent que les autres doivent être mis de côté pour que, eux, ils prennent le pouvoir.
Il y a toutes sortes de partis qui ont été créés ces derniers temps.
Mais notre souci est que nous puissions nous donner la main pour qu’il y ait moins de partis. Cela faciliterait le travail pour le peuple malien’’.
PAR SIKOU BAH