L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a déposé un préavis de grèves de 72h sur la table du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce jeudi 1er juin 2023 pour exiger le respect des engagements des autorités face à plusieurs doléances qui permettront aux étudiants de jouir de leur droit estudiantin. Dans le cas contraire, l’AEEM menace de boycotter les examens de fin d’année, ce qui est un vrai Bagabaga !
Bien que cette grève de 72h prévue pour le 15 juin prochain concerne uniquement les institutions d’enseignement supérieur privée ou publique, l’AEEM entend faire pression sur les autorités, en faisant croire à l’opinion que leur agissement à seulement un pas du Baccalauréat impactera les épreuves de celui-ci.
Ainsi dans son communiqué, elle a déclaré que la suite de ses actions sera déterminée par l’intérêt qui sera accordé aux doléances formulées.
« En tout état de cause, aucune autre action (boycott des examens, marche pacifique et autres) ne sera à exclure si nos doléances ne sont pas satisfaites » peut-on lire dans le préavis.
De ce fait, elle a mis l’accent sur plusieurs préoccupations des étudiants notamment, la grève persistante et arrêt de travail de la majorité des enseignants dans les institutions supérieurs (IES) ; le retard des allocations financières dans toutes les IES ; la non intégration des diplômés de licence au concours de la fonction publique ; le non déguerpissement des ordures sur la colline de Badalabougou ; la fermeture du département d’histoire archéologie de la faculté d’histoire et géographie depuis 6 mois etc.
Toutefois, si le combat ultime de l’AEEM est de faire sortir les élèves et étudiants de la classe, nous doutons que l’idée de boycotter les examens ne marche, car, d’abord avec le dispositif sécuritaire, il serait difficile voire impossible pour eux de s’introduire dans les centres d’examens.
Même si leur lutte est de défendre les causes des étudiants et dont les élèves seront touchés indirectement ; aucun candidat pour ces examens de fin d’année ne risquera toute une année de labeur pour le respect du slogan ‘’oser lutter c’est oser vaincre ’’.

PAR AMINA SISSOKO

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