La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a anticipé son retrait de ses emprises de Kidal, le fief des séparatistes du Cadre stratégique permanent (CSP). Ce mercredi 25 octobre, selon plusieurs sources, le personnel civil et militaire de la mission se préparaient à quitter la ville de Kidal dont l’occupation attise la tension entre notre armée et les séparatistes.
Initialement prévu pour mi-novembre, le retrait des Casques bleus de leur base de Kidal s’accélère. Selon des sources locales, illustrées par des photos, les éléments de la mission onusienne se préparaient à quitter la ville de Kidal où une base de la MINUSMA est installée. Les mêmes sources indiquent qu’ils ont été transportés dans des avions cargos et hélicoptères avec comme destination la région de Gao.
Dans ce processus, les Casques bleus tchadiens pourraient être les premiers éléments militaires à quitter cette localité du nord du Mali, fief des rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP). En charge de son propre désengagement, N’Djamena négocie son départ anticipé avec les Nations unies.
Contrairement à certaines informations, ce retrait anticipé de la MINUSMA ne boucle pas définitivement la fin de la Mission onusienne dans cette ville vers laquelle les attentions sont tournées. A cet effet, selon d’autres sources, pour que ce retrait soit effectif, il faut encore plus d’une semaine.
Depuis l’annonce du retrait de la MINUSMA, l’occupation de cette ville est au centre de toutes les attentions, avec deux parties qui ne veulent pas céder. D’une part, la ferme volonté des autorités de la transition d’occuper toutes les emprises de la MINUSMA y compris celle de Kidal et, d’autre part, les séparatistes frustrés de la rétrocession des camps de la MINUSMA aux FAMa.
Pour l’étape de Kidal, certains ont fait le pari ultime d’empêcher à tout prix l’occupation du camp par les Forces armées maliennes.
Déjà, des militaires maliens sont arrivés à quelques kilomètres de Kidal et se disent être prêts à entrer dans la ville rebelle en vue de l’exercice de la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Cela, conformément au respect des principes des Nations unies indiquant que les emprises de la MINUSMA ne peuvent être rétrocédées qu’aux autorités de la transition ».
A Kidal, des mouvements de la société civile, à travers des citoyens instrumentalisés, ont tenu un meeting le mardi 24 octobre pour décider de tenir un sit-in permanent dans l’aérodrome de la ville en vue d’empêcher toute arrivée des FAMa.
Pour l’instant, la MINUSMA n’a pas fait de communiqué sur ce retrait accéléré à Kidal.
PAR SIKOU BAH