Un expert du mensonge et professionnel de la Mission Onusienne des montages grotesques démasqué et proprement congédié, ce dimanche 5 février 2023, par les autorités de la Transition. L’annonce aurait pu être excessive et diplomatiquement incorrect si elle ne pouvait pas être étayée par des preuves malheureusement confondantes pour Guillaume Ngefa-Atondoko ANDALI, Directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA.
Comme à son habitude, le gouvernement du Mali a été sans l’ombre d’aucun doute. L’expulsion de Guillaume Ngefa-Atondoko ANDALI qui avait occupé les mêmes fonctions au sein de l’ONUCI à Abidjan, «fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs de Monsieur ANDALI, en violation flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes ».
Contrairement aux affirmations de la Mission qui veut couvrir son menteur de directeur de la division des droits de l’homme, c’est bien Guillaume Ngefa-Atondoko ANDALI, selon le gouvernement, qui a sélectionné la représentante de la société civile malienne, Mme Haidara Aminata Dicko, en ignorant les autorités et les institutions nationales en dehors de tout critère opérant en la matière.
Guillaume NGefa était-il animé de bonne ou mauvaise foi ? Voulait-il enfoncer le Mali, de ternir son image ainsi celle des Forces armées maliennes (FAMas) à travers des montages et des délations colportées par des individus instrumentalisés pour les besoins de la cause en vue de l’examen de la situation de notre pays devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies ?
Ce qui est sûr, le communiqué du gouvernement ne cesse en sa faveur qui précise en substance : « l’offre de dénigrement de M. ANDALI a été rejetée dans un premier temps par un digne enfant du Mali. C’est par défaut qu’il a réussi à trouver une dame qui a accepté de jouer le rôle d’usurpateur en s’exprimant le 27 janvier 2023 au nom de la société civile malienne. La conspiration était d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une Association étrangère non déclarée et ne dispose d’aucun droit d’exercer au Mali ».
Comment un diplomatique onusien chevronné comme Guillaume Ngefa a pu louper ça s’il n’était pas animé de mauvaise foi ?
Mais voilà, le directeur de la division des droits de l’homme de la Minusma déclaré ce dimanche persona non grata est coutumier de l’artifice et du boument. Selon les ivoiriens qui le connaissent, il ment comme il respire. Ces témoignages sont corroborés par les groupes armés du Mali, notamment la coalition GATIA-MSA-D qui avait déjà dénoncé ce Monsieur peu honorable depuis 2018 suite au point de presse de Guillaume Ngefa, chef de la division des droits de l’homme de la MINUSMA, en date du 12 avril 2018 à Bamako. Donc il y a 6 ans que Guillaume est dénoncé par des Maliens pour sa partialité avant le gouvernement.
Pour rappel, lors de cette sortie médiatique en vase clos, Guillaume Ngefa déclarait qu’il s’était entretenu « avec des représentants des communautés et des victimes des opérations anti-terroristes dans huit (8 localités… ». Pour le GATIA-MSA-D cette affirmation étonnante amenait à poser les questions suivantes à savoir : « A quelle date M. Guillaume Ngefa s’est-il rendu à Akabar, Akabar 2, Tabankort etc. ?
A t-il fait le déplacement avec qui ?
A quel endroit exact a-t-il pu discuter avec les présumés victimes des opérations anti-terroristes ?
L’a-t-il fait à l’intérieur de la caserne de la MINUSMA ?
Quoi qu’il en soit la coalition MSA-GATIA très présente sur le terrain, y compris dans les villages ci-dessus cités n’a jamais eu connaissance d’une mission de Guillaume Ngefa dans ces localités.
Alors où a-t-il pu réaliser le compte ou le décompte des 95 personnes dont il rapporte l’exécution sommaire ? »
A l’époque, la coalition GATIA-MSA-D avait tenu à « attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le fait qu’un mensonge n’a jamais justifié un salaire, et n’a jamais été à l’origine du renouvellement de mandat d’une mission des nations unies » !
Le GATIA-MSA-D hier, comme aujourd’hui le gouvernement du Mali, avait étalé sur la place publique la partialité de Guillaume Ngefa qui avait tout simplement choisi d’ignorer les faits constants et indéniables comme :
« La mise à feu du marché d’Infoukaretane avec exécutions sommaires de civils par des malfrats
La mise à feu du marché d’Indelimane avec exécutions sommaires de civils par des bandits armés.
L’exécution de civils à Anderamboukane par les mêmes bandits.
La mise à sac du village d’Inwelane avec assassinats de vieux, dont des marabouts et la mise à feu de leur bibliothèque religieuse.
L’assassinat de civils dans la commune d’Anchawadj.
L’assassinat de civils à Tamalat.
L’assassinat de civils et mise à feu du marché d’Aglal.
L’exécution sommaire de civils à Imenas et Samett.
L’exécution sommaire de civils à Oudeina pendant la prière matinale à la mosquée etc.
Pourquoi M. Ngefa a t-il occulté la liste non exhaustive que dessus ?
Pourquoi toutes ces personnes qu’il prétend avoir rencontré ont-elles ignoré cette liste ? »
Depuis ces mensonges et scandaleuses affirmations, Guillaume Ngefa a-t-il mené des investigations dans la zone de Ménaka et Gao dans le cadre de son mandat ? Contrairement à lui, la coalition MSA-GATIA et l’armée malienne y continuent leurs missions de sécurisation des personnes et de leurs biens dans le strict respect de la loi malienne et du droit international, comme elles l’ont fait de par le passé en ayant bien traité et ensuite remis tous les malfrats immobilisés aux autorités judiciaires.
PAR ABDOULAYE OUATTARA