En ce début d’année, les ennemis de la paix ne baissent pas les bras et continuent d’endeuiller le Peuple malien qui ne veut que la paix. Pour ce faire, ils opèrent pour tenter de torpiller les accords locaux et créer des zones de non-droit dans les différentes localités du pays. Ainsi, les attaques sporadiques et disséminées, parfois coordonnées, sur le territoire font croire qu’ils gagnent du terrain même si la vérité est toute autre.
Les attaques terroristes contre les Forces armées maliennes (FAMa) et les populations civiles se sont multipliées ces derniers jours. Plusieurs localités du pays sont visées par ces attaques qui se soldent par des morts et des dégâts matériels souvent importants.
La dernière attaque est survenue ce mardi 10 janvier 2023 à Gao où des bandits armés ont attaqué le marché de la commune rurale de Bara. Le bilan provisoire fait état d’un mort et un blessé.
Ce même jour (10 Janvier) vers 11 heures, a eu lieu l’explosion d’un IED /mine contre un convoi militaire sur l’axe Tombouctou-Goundam près de Tinkaria (Douekiré) sans perte en vie humaine, selon des sources locales.
Dans la nuit du dimanche au lundi 9 janvier, aux environs de 21 h, le poste de contrôle de Didiéni, dans le cercle de Kolokani, a été victime d’une attaque par des hommes armés, visiblement des terroristes. Après des échanges de tirs, un agent a été blessé et des dégâts matériels constatés. Il s’agit notamment de l’incendie d’un véhicule et l’hôtel Bougouba, une gargote en hangar qui sert de lieu de détente et de repos pour les populations de la ville et des passagers.
Au cours de la même attaque, des véhicules, dont deux appartenant à l’ONG World Vision, ont été calcinés, un militaire blessé. Selon des sources locales, il y a eu plus de peur que de mal, puisque les FAMa ont pu repousser l’attaque en un temps record.
Au cours de la même nuit, vers 1 heure du matin, le poste de contrôle de Sébécoro, dans le cercle de Kita, a subi une autre attaque par des hommes armés non identifiés, causant la mort d’un gendarme. Là-bas, un gendarme, l’adjudant-chef Hamidou CISSÉ dit Mido de Bara, a trouvé la mort.
Pour les attaques de ces derniers temps, les djihadistes apparaissent de manière sporadique et commettent leurs forfaits avant l’arrivée des renforts.
Ce fut le cas du poste des sapeurs-pompiers de Markakoungo, celui de Kasséla. Ces deux attaques du dimanche soir en sont la parfaite illustration.
Au moins quatre personnes ont trouvé la mort dont deux civils et deux éléments de la Protection dans la nuit de lundi à mardi 3 janvier 2023 dans deux attaques simultanées contre le poste de péage de Kassela, à l’entrée de Bamako, et le poste de la Protection civile de Markakoungo.
La répétition des attaques contre les forces de défense et de sécurité ainsi que les populations civiles est une réelle menace contre la paix à laquelle les Maliens aspirent profondément aujourd’hui.
Mais, au-delà de l’émotion et de la douleur, ces attaques occasionnelles ne sauraient être interprétées, selon les spécialistes, comme le signe d’une montée en puissance des groupes armés terroristes (GAT) sur le terrain. Bien au contraire, il s’agit, selon la DIRPA, des actions désespérées dans le but de maintenir les populations dans la psychose.
Sinon depuis décembre 2021, les FAMa lancent des opérations offensives contre l’ennemi, notamment l’opération Kélétigui. Maintenant, nous constatons tous que les forces armées maliennes (FAMa) dans leur montée en puissance vont chercher les terroristes dans leur retranchement et détruisent leurs sanctuaires.
«Après les offensives militaires, nous avons constaté que l’ennemi a changé de stratégie. Acculé, il s’emploie maintenant en empêchant les populations de vaquer à leurs occupations, de cultiver, de faire l’élevage, etc. Le but étant de les affamer, de les couper des ressources vitales afin de les pousser à la révolte », a déclaré le président Assimi lors de sa présentation des vœux ce 5 janvier 2023.
Par Abdoulaye OUATTARA