L’on ne se lassera jamais de dire et de le redire que la guerre contre le terrorisme à laquelle fait face notre armée n’est pas seulement militaire, elle est aussi communicationnelle. Les Maliens doivent admettre que les fakes-news et autres formes de désinformations sont devenues des armes de guerre par ces temps qui courent. Pour preuve, depuis l’assaut contre les terroristes à Tinzawatène dans la région de Kidal, des images propagandistes ont inondé les réseaux sociaux dans le but de démoraliser un Peuple qui se défend.

Le pire est que des Maliens aident les ennemis dans leurs sales besognes en partageant lesdites images ou vidéos sur les réseaux sociaux. Toute chose qui crée la panique au sein de la population et sape le moral de nos forces armées sur le terrain.

En effet, au moyen de la force des images sorties de leurs contextes, les terroristes arrivent souvent à abreuver l’opinion nationale et internationale de mensonges qu’on désigne aujourd’hui sous la générique appellation de Fake-news.

Face à cette guerre informationnelle, le peuple ne doit céder à l’intox de ces images très souvent falsifiées de nos braves forces armées et de sécurité tomber sur le front de l’honneur.

En la matière, les spécialistes sont unanimes à reconnaître qu’aucune guerre ne se gagne sans perte en vie humaines et matérielles. Ces images atroces, parfois truquées ou sorties de leur contexte, diffusées par l’ennemi sont des outils de propagande utilisés pour susciter des émotions fortes au sein de la population et manipuler les pensées.

La mort de certains FAMa (Paix à leurs âmes) ne signifie pas que la bataille est perdue et que l’ennemi a pris le dessus. Le peuple doit rester optimiste, car nos braves soldats continuent de se sacrifier pour libérer le pays.

Ceux qui s’affolent à la vue des images des soldats maliens tombés sur le front et véhiculées sur les réseaux sociaux doivent savoir que des dizaines, voire des centaines d’ennemis y ont laissé leurs peaux même si le respect du Droit international humanitaire ne permet pas à nos forces armées de prendre les photos des ennemis tombés sur le front et les publier sur les réseaux sociaux.

Contrairement à ces forces du mal qui sont prêts à tout pour faire mal.

Donc, en partageant ces images et ces vidéos atroces, nous faisons le travail des terroristes qui consiste à créer la panique et la psychose au sein de la population.

Le véritable combat des FAMa se mène sur le terrain et non sur les réseaux sociaux.

Dans la guerre ou lors de tout conflit, certaines parties ont fondé leur réputation sur le mensonge et la propagande. C’est le cas des terroristes qui sèment la terreur dans notre pays depuis des années.

C’est pourquoi, chaque Malien se doit aujourd’hui d’être lucide et faire la part des choses en ce qui concerne les images véhiculées sur les réseaux sociaux.

D’ailleurs, le Président de la transition, le Colonel Assimi GOITA, et la hiérarchie militaire à travers la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) ont toujours sensibilisé les populations à se méfier de ces images partagées sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué signé le 29 juillet, le Gouverneur de la région de Kidal informe l’opinion de la région qu’il a constaté, depuis quelques jours, la publication de fausses informations véhiculées par des individus malintentionnés par la voie des réseaux sociaux, sur un retrait des structures publiques de la ville de Kidal.

Le Gouverneur a apporté un démenti formel auxdites informations à caractère propagandiste qui, dit-il, ne vise qu’à créer la panique au sein des paisibles populations de la région.

Aussi, le Gouverneur a rassuré la population de la région de Kidal que l’Administration et les FAMa demeurent résolument engagées sur place à Kidal et sur toute l’étendue de la région avec comme seul objectif le bien-être de la population, la protection des personnes et de leurs biens, sans distinction d’ethnie et de couleur.

PAR MODIBO KONÉ

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