Ces derniers temps, les accidents de la circulation sont devenus récurrents sur nos axes routiers. Ces accidents qui impliquent généralement des cars de transports et des camions ont fait des dizaines de morts, de blessés et des dégâts importants. Face à ces tragédies routières répétitives, les doigts accusateurs sont pointés sur certaines compagnies de transports. Les sociétés de transport sont-elles les seuls coupables ? Quelles sont les causes de ces accidents de la circulation ? Quelles peuvent être les solutions pour préserver les vies humaines sur nos routes ?

Trop de morts sur nos routes. Elles tuent plus que certaines maladies en témoignent les données de l’Agence nationale de la sécurité routière. En 2022, elle a recensé 8 189 accidents, 8 297 blessés et 684 tués. Ce décompte macabre dévoile combien la route tue dans notre pays.
Cette situation doit être mise à profit par les autorités et tous les acteurs intervenant dans le secteur des transports pour identifier les causes de ces accidents (si elles ne sont pas déjà connues) et adopter des mesures plus rigoureuses.
Dans notre pays, le monde est unanime à dire que la vitesse excessive est la cause principale des accidents de la circulation. À côté des causes humaines se positionnent le vieillissement du parc automobile et la désuétude de réseau routier qui sont des facteurs favorisant les accidents.
Comme autres causes des accidents de la route, l’on peut citer entre autres : la consommation de stupéfiants ; la fatigue et l’inattention ; l’usage du téléphone au volant ; le refus de priorité ; le non-respect des distances de sécurité…
Si les autorités sont responsables de l’entretien des infrastructures, l’entretien du véhicule est de la responsabilité de son propriétaire. Malheureusement, certains propriétaires d’engins font des manœuvres pour tricher le contrôle technique cela en compte en complicité des agents en charge de cette procédure. Pour autant, ce contrôle permet d’identifier de potentielles défaillances techniques graves du véhicule et ainsi de limiter les risques d’accident.
De part de cette tricherie, les acteurs de ce réseau de corruption mettent leur vie en danger et ceux des autres. Ces mêmes véhicules qui ont passé frauduleusement au contrôle sont ensuite tolérés à circuler par la police malgré les défaillances visibles à l’œil nu en contrepartie des passe-droits. C’est ce système qui doit être démantelé. Mais le laxisme faisant loi dans notre pays, l’administration n’en fait pas un problème.
Par ailleurs, chaque année l’ANASER et ses partenaires mettent en place des campagnes de sensibilisation pour minimiser les accidents. Cela quand on sait qu’en plus des nombreux morts d’hommes, des blessés et des dégâts matériels, les accidents de la route ont un impact sur la vie quotidienne des personnes accidentées.
Résumer cette situation à la responsabilité des compagnies c’est de réduire l’ampleur de la problématique entretenue à tous les niveaux de la chaine de la responsabilité. À cet effet, chacun doit se mettre en cause et essayer de corriger les imperfections en ce qui le concerne.
La vie humaine est sacrée et l’État ne doit pas se contenter de prendre des mesures de sécurité. Des sanctions rigoureuses doivent être prises contre les coupables. À défaut de cela, nous continuerons de compter les morts et les blessés sur nos routes.

PAR MODIBO KONE

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