Le chef de la division des droits de l’homme de la Minusma, Guillaume Ngefa, a été déclaré ce dimanche persona non grata par le gouvernement dans l’affaire dite Aminata Dicko. Victime collatérale ou véritable maitre d’œuvre de la cabale contre le Mali à travers l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme à des fins politiques ?
Loin du narratif de complaisance, le gouvernement charge et accuse la Minusma à travers la personne du directeur de la division des droits de l’homme de tentative de déstabilisation et de subversion en violation flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes.
Les dénégations de la Minusma ne blanchissent pas Guillaume Ngefa contre qui malheureusement les témoignages de manipulation et d’instrumentalisation de témoins sont établis. Que la Minusma ne se contente pas de se décharger sur le Japon, qui aurait invité Aminata Dicko, qu’elle nous dise comment et sur quel critère la présidente de l’Observatoire Kisal a été choisie dont la représentativité est mise en cause et pourrait davantage élucider des zones d’ombres. Ce qui demeure certain, Aminata Dicko n’est pas à sa première sortie pour donner la voix.
L’expulsion du diplomate onusien n’a rien à voir avec une prétendue volonté du gouvernement d’empêcher la Minusma de remplir son mandat. Contrairement aux États-unis qui ont déclaré en 2020 Fatou Ben Souda persona non grata pour avoir ordonné une enquête contre l’armée américaine pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le Mali a expulsé Guillame Ngafa parce qu’il a dit avoir connaissance de son mensonge, suborné des témoins, entre autres.
Cette expulsion après celle d’Olivier Salgado n’est pas synonyme d’une chasse contre la Minusma, confessent plusieurs cadres du pays, même s’il y a des divergences sur le mandat de la mission onusienne non adaptée à la réalité du terrain.
Non, le Mali ne veut empêcher ni la Minusma de faire son mandat ni des enquêtes pour violations des droits de l’homme. En attendant la part de vérité de Guillaume Ngefa, le Mali dit seulement non au mensonge et à la manipulation.
PAR SIKOU BAH