La direction nationale des eaux et forêts (DNEF), en collaboration avec l’ONG Wetlands International, a célébré, Le mercredi 7 février 2024, la Journée mondiale des zones humides (JMZH). Pour l’édition 2024, le thème retenu est : « Les zones humides et le bien être humain ». La JMZH permet aux acteurs de sensibiliser le public sur le rôle vital que jouent les zones humides dans la conservation et la sauvegarde de la biodiversité ainsi que le rôle et la partition que chacun de nous doit jouer en termes de protection et de restauration de nos écosystèmes.

La cérémonie officielle de lancement des activités commémoratives de l’édition 2024 s’est déroulée au Centre de formation en pratique forestière « Jean Djigui Keita » de Tabacoro (CFPFT). Elle était présidée par le représentant du directeur national des eaux et forêts, le Colonel Major Abdoulaye TAMBOURA ; en présence du Directeur régional pour les pays du Sahel de Wetlands International, Dr Karounga KEITA ; ainsi que de nombreux étudiants.
Des différentes interventions, il ressort qu’au Sahel, plus des ¾ de la population vivent dans les zones humides qui se trouvent de nos jours soumis à une rude épreuve menaçant son existence sous les effets conjugués des mauvaises pratiques humaines et des changements climatiques.
Dans son intervention, le Colonel Major Abdoulaye TAMBOURA a rappelé que la Journée mondiale des zones humides célèbre, chaque année, l’anniversaire de la signature de la convention de Ramsar en Iran, par 157 pays, le 2 février 1971.
Elle constitue, selon lui, une tribune pour plaider auprès des décideurs sur la nécessité de prendre des mesures concrètes visant à réduire la destruction des sites érigés en sites Ramsar au Mali.
Il ressort de son propos que notre pays, avec l’appui de ses partenaires comme l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), a pu inscrire, quatre sites Ramsar couvrant plus de 4 millions d’hectares.
Il s’agit de : le Delta Intérieur du Niger (région de Mopti), la vallée du Sourou (Mopti), le lac Magui (région de Kayes) et le lac Wégnia (région de Koulikoro).
Cependant, ce vaste espace faisant l’espoir des millions de personnes et d’autres formes de vie, se trouve de nos jours soumis à une rude épreuve menaçant son existence sous les effets conjugués des mauvaises pratiques humaines et des changements climatiques.
Pourtant, l’importance des zones humides n’est pas à démonter quand on sait qu’elles absorbent et stockent le carbone ; réduisent les inondations, les effets de tempête et protègent les côtes ; réduisent la sècheresse ; fournissent des services d’approvisionnement, d’habitat, culturels, etc.
Ainsi 40% de toutes les espèces végétales et animales vivent ou se reproduisent dans des zones humides.
Avec un rythme de disparition trois fois plus élevé que celui des forêts, les zones humides représentent l’écosystème le plus menacé de la planète.
Selon les dernières estimations, 35% des zones humides du globe ont disparu depuis les années 1970, principalement sous l’effet d’activités anthropiques, qu’il s’agisse de drainage ou de remblaiement à des fins agricoles, de surexploitation des ressources en eau, de développement urbain ou de pollution.
Pour sa part, le Dr Karounga KEITA a rappelé que son organisation, Wetlands International, est une ONG mondiale scientifique qui a pour mission première la sauvegarde et la restauration des zones humides au profit des personnes et de la nature. Selon lui, elle opère en tant qu’une organisation en réseau reliant ses forces dans différents pays et régions. Ses quatre stratégies principales sont : la mobilisation de la meilleure expertise disponible et des connaissances ; la conservation et la restauration des principales zones humides, en habilitant les collectivités à prendre des mesures ; et le plaidoyer qui permet d’améliorer les politiques et les pratiques des gouvernements et des entreprises à toutes les échelles.
Les activités de cette journée ont été marqué par l’organisation d’une conférence-débat sur le thème « les zones humides et le bien être humain » à l’adresse du personnel de la DGEF, des étudiants et le corps professoral du Centre de Formation Pratique Forestier COL JEAN DJIGUI KEITA de Tabacoro.

Par Abdoulaye OUATTARA

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