«La création d’un cadre de concertation de haut niveau entre l’Etat et le secteur privé pour la facilitation de l’approvisionnement du pays en intrants agricoles et en produits de première nécessité». C’est du moins, l’ordre du jour d’une rencontre entre le secteur privé et le gouvernement, tenue le jeudi 27 octobre 2022, présidée par le Premier ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye MAÏGA.

Depuis des mois, les Maliens restent sur leur faim par rapport aux mesures prises, jusque-là par les autorités de la transition pour faire baisser les prix des denrées de premières nécessités.
En la matière, c’est le citoyen lambda qui récolte les conséquences de cette inflation croissante des prix des produits alimentaires, au vu et au su des autorités de la Transition.
Au nom du Président de la Transition, le Chef du Gouvernement a rendu d’abord hommage au secteur privé du pays, à l’entame de cette rencontre entre le gouvernement et le secteur privé.
Le Premier ministre par intérim a rappelé que lorsque notre pays avait été illégalement et injustement sanctionné, les acteurs du secteur privé ont choisi de faire corps avec du peuple résolument debout pour la défense de sa souveraineté en assurant l’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité.
A l’issue de la rencontre, une commission interministérielle a été mise en place avec trois objectifs précis, selon Abdoulaye MAIGA. Il s’agira de lutter contre la hausse des prix ; de faciliter l’approvisionnement en produits de première nécessité ; et d’assurer l’approvisionnement du pays en intrants agricoles. Le Chef du gouvernement a signalé que les membres de la commission avaient souhaité la création d’un cadre de concertation avec le secteur privé.
Pour sa part, le vice-président du Conseil national du Patronat malien, Sidi DAGNOKO, a salué l’initiative du Gouvernement.
Enfin, il a été demandé à tous les participants d’apporter leurs contributions dans le cadre de l’amélioration du document avant sa validation qui est initialement prévue pour le 1er novembre prochain.
Le moins que le puisse se demander, c’est de savoir si cette initiative de plus face à cette lancinante question de la hausse des prix.
En attend, force est de constater que depuis deux ans environs le prix du riz importé est vendu à moins de 30 000 F le 50 Kg dans le marché. De même, le maïs est vendu à 40 000 F le sac de 100 Kg suite aux sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Or, en 2019, ces mêmes produits alimentaires étaient vendus dans notre pays à moins de la moitié des prix pratiqués actuellement.
Malgré le cri de détresse de la population, et la levée des sanctions, les prix continuent de grimper.

Par SABA BALLO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *