L’hôtel Azalaï Salam a abrité, ce jeudi 9 février 2023, les activités de la revue annuelle 2022 du Programme national d’Eradication du Ver de Guinée au Mali. Placée sous la présidence du représentant du ministre de la santé et du développement social, Souleymane TRAORE, ces travaux visaient à évaluer la situation globale de la maladie du Ver de Guinée dans le contexte de son éradication.

On notait également la présence du représentant de l’OMS, de celui du centre Carter ; des directeurs régionaux de la santé, les médecins chefs des zones d’endémie et d’autres acteurs de la santé.
A travers cette rencontre de deux jours, il s’agit pour les participants de faire le bilan de la mise en œuvre du Projet « Paix et Santé pour le Mali » ; faire une communication sur l’expérience d’attachement proactif des chiens ; et faire également des recommandations en vue de corriger les insuffisances constatées pour l’année 2023.
Il s’agit également pour les acteurs du PNEVG de faire l’état de mise en œuvre des recommandations antérieures ; analyseront l’évolution de la maladie région par région au cours des cinq dernières années ; et analyserons aussi la mise en œuvre des activités de pré certification dans les régions libérées.
Par ailleurs, la rencontre vise aussi à identifier les points forts et les insuffisances de la mise en œuvre du Programme ; et identifier le défi de la communication dans la mise en œuvre des activités d’éradication.
A l’ouverture des travaux, le représentant de l’OMS a indiqué que la transmission des infestations animales de cette maladie parasitaire devient préoccupante d’année en année.

Il a fait savoir que le Mali étant parmi les 5 pays n’ayant toujours pas réussi à vaincre la maladie, a enregistré en 2022, 41 cas d’infestations animales, dont 39 confirmé chez les chiens : 25 cas dans le district sanitaire de Macina ; 2 cas dans le district sanitaire de Markala ; 4 cas dans celui de Tominian ; 7 cas infestations à Djenné ; 1 cas dans le district sanitaire de Mopti.
Chez les chats, le représentant de l’OMS a indiqué que 2 cas d’infestation ont été notifiés à Ké Bozo dans le district Sanitaire de Macina.
Selon leur rapport, les chiens sont les animaux les plus touchés par la maladie du Ver de Guinée ; sur un total de 89 infestations animales notifiées par le Mali de 2015 à nos jours, 83 ont concerné les chiens et 06 les chats.
Ainsi, il a ajouté que des difficultés ont émaillé la mise en œuvre des stratégies d’interruption de la maladie au Mali.
« J’ose espérer que des innovations et la conscientisation éclairée des populations seront des gages pour en finir avec cette maladie » a-t-il dit ; sans oublier de rappeler que l’éradication du ver de Guinée continue d’être une priorité dans le 13ème Programme général de Travail 2019-2023 de l’OMS, à travers sa composante du 1 milliard, dont l’objectif est d’améliorer la santé d’un milliard de personnes supplémentaires d’ici 2023.
Aussi, selon l’envoyé de l’OMS, le renforcement de la collaboration avec les vétérinaires, la conscientisation des populations sur la maladie et la mise en œuvre de la stratégie d’attachement des chiens, seront d’un apport appréciable pour arrêter la transmission de la maladie.
Pour sa part, concernant les activités d’interruption de la transmission de la maladie, le représentant du Centre Carter a affirmé que le niveau des indicateurs de surveillance et de certification comme le rapportage des rumeurs, le taux de complétude, la qualité et l’archivage des Rapports Mensuels d’Activités, la situation de la disponibilité de l’eau potable, la connaissance du système de récompense par la population sont déterminés, et analysés.
Il a aussi ajouté que des recommandations pertinentes sont formulées à l’attention des acteurs impliqués dans l’éradication de la maladie et que le suivi de la mise en œuvre de ses recommandations est assuré.
M. Souleymane TRAORE, quant à lui, atteste que la mise en œuvre en commun de leurs expériences et expertises, leur fera parvenir à l’arrêt de la transmission des infestations animales très prochainement.
« L’atteinte des objectifs d’arrêt de la transmission en 2026 et d’éradication en 2030 sont à notre portée » a-t-il rassuré.

PAR AMINA SISSOKO

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