Quelques jours après sa prise de fonction, le nouveau ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’emploi et de la formation professionnelle, BAGAYOGO Aminata TRAORE, a effectué sa toute première visite, ce jeudi 6 juillet 2023, aux services rattachés à son département. Elle s’est rendue successivement au siège du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), de la Direction nationale de la formation professionnelle et à la Direction nationale de l’emploi.
Cette visite du ministre avait comme objectif de s’imprégner des difficultés et des conditions de travail de ces services afin de trouver ensemble des solutions appropriées.
Partout où BAGAYOGO Aminata TRAORE est passée, le point sur les difficultés a été le message clé des responsables desdites structures.
Dans ses interventions, la ministre BAGAYOGO Aminata TRAORE a expliqué aux responsables des différentes structures visitées que les défis étaient immenses, avant de leur signifier que cette nouvelle équipe était un gouvernement de mission. La ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’emploi et de la formation professionnelle a illustré son propos en affirmant qu’elle avait reçu des instructions claires du Chef de l’État, pour prendre à corps les défis en trouvant des solutions idoines. Elle a rassuré que le département de l’Entrepreneuriat national, de l’emploi et de la formation professionnelle travaillera avec toutes ces structures rencontrées pour atteindre de bons résultats.
Selon BAGAYOGO Aminata TRAORE, c’est la production qui crée l’emploi. Pour ce faire, soutient-elle qu’il faudrait que les entreprises privées produisent dans notre pays. Parce que, affirme-t-elle, les entreprises privées vont concourir à la création et à la croissance économique.
« Il faut encourager l’initiative de l’entrepreneuriat privé et mettre à disposition les formations adéquates. Il faut insérer la reconversion et la réinsertion des jeunes diplômés du pays. Parce que, dans notre pays, le chômage touche plus les jeunes et les femmes », a déclaré la ministre TRAORE.
C’est dans cette dynamique, selon la ministre BAGAYOGO Aminata TRAORE, l’accent particulier sera mis à la création d’emploi pour les jeunes et les femmes.
« Ma vision est vraiment orientée à la promotion des entreprises privées au Mali », a-t-elle révélé.
Les différents messages que le ministre de l’Entrepreneuriat national a passés au cours de sa visite s’articulaient autour des trois principes qui gouvernent actuellement notre pays. Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques du Mali et la prise en compte des intérêts de la population.
Malgré les difficultés auxquelles ces structures sont confrontées, le ministre a appelé les travailleurs à la cohésion sociale et à l’unité dans le travail.
À la direction nationale de l’emploi, le directeur Abdoulaye GUINDO a expliqué au ministre que sa structure avait beaucoup de difficultés par rapport aux financements des activités. Il a indiqué que la direction nationale de l’emploi programmait ses activités sur le fonds du budget national, faute de partenaire.
En somme, M. GUINDO a informé que la mobilisation des ressources tardait souvent à venir pour financer les activités. Raison pour laquelle, selon Abdoulaye GUINDO, les activités sont souvent mises en œuvre en retard. Ensuite, il a parlé des difficultés par rapport à la logistique. Selon lui, la direction nationale n’a pas assez de moyens pour pouvoir subvenir à tous ses besoins.
S’agissant du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), le secrétaire général du comité syndical des travailleurs, Madany CAMARA, a fait savoir que les travailleurs de sa structure étaient dans l’obligation de lancer un cri de cœur auprès du ministre afin d’attirer davantage l’attention des autorités sur la situation de précarité dans laquelle le FAFPA vit depuis 2018. Il a signalé que la suppression de la Taxe en 2018 et son remplacement par une subvention de l’État avait fortement handicapé le FAFPA dans l’atteinte de ses objectifs.
Par SABA BALLO