Les responsables de la société minière B2Gold ont indiqué, ce mercredi 1er février 2023, lors de leur traditionnelle conférence de présentation de bilan à la presse être séduits de la prouesse de leur résultat en 2022 : 1 027 874 onces produits, 228 milliards FCFA versé au trésor public. Pour ses perspectives, B2Gold envisage de faire plus avec la possibilité d’ouvrir d’autres sites et même arracher la place de 1er producteur dans le pays.
Le président directeur général de B2Gold Clive T JOHSON et le directeur des opérations de productions, Bill LYTLE étaient les conférenciers entourés pour la circonstance de nombreux autres cadres de la société.
« B2Gold a connu une autre année de performances opérationnelles remarquables en 2022, dépassant la moitié de la fourchette prévisionnelle annuelle globale de production d’or de la Société », s’est réjoui d’emblée le PDG, Clive T JOHSON.
Des succès obtenus grâce à la contribution remarquable de la mine de Fekola avec un apport de 598 661 onces d’or, a-t-il ajouté, en dépit des difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement. Et cela dans le respect strict des valeurs d’équité, de transparence et de responsabilité qui ont toujours guidé le partenariat entre le Mali et B2Gold, a précisé le chef de la société qui emploie à ce jour 2 697 Maliens et 95 expatriés soit 97% du personnel.
Outre la création d’emploi à laquelle elle participe, B2Gold crée également de la valeur ajoutée à l’économie nationale. Selon son PDG, elle a versé 228 milliards FCFA au trésor public en 2022 (soit un total de plus de 813 milliards FCFA depuis 2016, l’année où elle a commencé à opérer dans notre pays).
En outre, le directeur des productions, Bill LYTLE, a ajouté que la société soutient également le développement local des zones dans lesquelles elle opère, à travers plusieurs initiatives, comme en témoigne l’investissement communautaire de la mine de Fekola. Cette mine a renforcé les projets communautaires existants et développé de nouvelles activités génératrices de revenus pour améliorer les moyens de subsistance en 2022.
En clair, la somme de 299 521 724 FCFA a été dépensée en 2022 pour mener des activités d’évaluation-études, renforcer les projets existants, concevoir un nouveau Plan de Développement Communautaire tel que requis par le Code Minier et financer de nouveaux projets.
« B2Gold a investi, pour la période de 2016 à 2022, un total de 4 milliards de FCFA dans les communautés : 56 % dans la restauration des moyens de subsistance, 7 % dans l’éducation, 7 % dans la santé et le pourcentage restant dans d’autres domaines tels que le développement des infrastructures », a indiqué M. LYTLE, affirmant que ces investissements ont amélioré la qualité de vie des communautés, l’accès à l’eau, à l’éducation et à la santé, et contribué à générer des revenus et à réduire la pauvreté, en particulier pour les femmes.
Pour les perspectives, la société œuvre pour la construction d’une deuxième usine dans la zone Anaconda en vue de traiter le matériau saprolite et les résultats de ces travaux pourraient disponible d’ici la fin du deuxième trimestre 2023.
« La société travaillera en étroite collaboration avec le gouvernement du Mali pour s’assurer que le projet commence la production le plus rapidement possible d’une manière respectueuse de l’environnement et productive tout en mettant l’accent sur le contenu local à toutes les phases du projet », a indiqué M. LYTLE.
Si cette étude est concluante, en plus du maintien du maintien de la performance de Fekola, B2Gold espère arracher la place de 1ere producteur d’or au Mali.
Interpellé sur le sujet, le PDG Clive T JOHSON a déclaré que la création de la nouvelle société de recherche et d’exploitation minérales n’aurait pas d’impact sur les perspectives de B2Gold tant que les règles du jeu sont transparentes et conformes à la loi.
« Nous n’avons pas de problème avec cette structure parce que l’on sait que l’Etat est respectueux de la loi», a-t-il soutenu.
Cependant sur la nationalisation des sociétés minières du Mali, il a indiqué que cette initiative ne colle pas avec le cadre juridique. Par ailleurs, l’approche a été expérimentée dans nombreux pays sans donner de résultats. « Il est difficile d’argumenter contre le model en place qui marche », a affirmé M. JOHSON.
PAR SIKOU BAH