La représentante de la Fédération de Russie, Mme Anna M. EVSTIGNEEVA, a exprimé sa préoccupation de transformation du Sahel en un « champ de confrontation géopolitique », ce mardi 18 octobre lors du débat sur la présentation du rapport trimestriel de Secrétaire général de l’ONU sur le Mali.

Le Conseil de sécurité des Nations unies, depuis quelques années, est fortement divisé sur la gestion de la situation au Mali. Les Etat dits puissances polarisent les tensions. D’un côté la France, les USA et l’Angleterre opposé à la Fédération de Russie et à la Chine.
A l’instar des sessions précédentes, la Fédération de Russie n’a pas été tendre avec la France ce mardi 18 octobre accusée de créer une crise artificielle dans le Sahel. Entre Paris et Moscou, les relations tendues ont été exacerbées avec la guerre en Ukraine menée par Poutine depuis février dernier.
Par conséquence, les tribunes des Nations unies et bien d’autres grandes rencontres sont devenues des occasions pour ces États de se régler des comptes. Cette fois-ci, c’est la Russie qui s’est inquiétée des tentatives de transformer le Sahel en un « champ de confrontation géopolitique », par la France.
De plus, la représentante de la Fédération de Russie a estimé que le Mali a été contraint de se retirer du G5-Sahel comprenant (le Mali, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie) qui vise à mutualiser les efforts dans la lutte contre le terrorisme.
Même si ce cadre n’a pas pu être pleinement opérationnel à cause de plusieurs facteurs dont le problème de financement, Mme Anna M. EVSTIGNEEVA est persuadée que la décision du retrait du Mali, l’un des pays le plus frappé par les conséquences du terrorisme, compromettrait les futures activités du G5 Sahel.
Ces crises artificielles « fomentées de l’extérieur », sont la preuve pour la Russie que le « néocolonialisme occidental » tente de maintenir son emprise sur le continent, a déclaré la diplomate russe.
Pour elle, la réaction négative de l’Occident quant au renforcement de la coopération russo-malienne constitue d’«approches paternalistes » et des « deux poids, deux mesures » à ce sujet. Et avant elle, le chef de la diplomatie russe a tenu des propos durs envers la France reprochée de maintenir des anciennes colonies au « néocolonialisme ».
Contrairement à l’Occident, la Russie ne cherche pas à s’immiscer dans la politique du Mali, a martelé la représentante, faisant valoir que son pays offre plutôt son aide sans conditions. Les relations russo-maliennes reposent sur de nombreuses années de coopération bilatérale sur un pied d’égalité et autour d’un objectif commun: la lutte contre le terrorisme, a-t-elle expliqué.
Elle a ensuite ironisé au sujet de « prétendus mercenaires russes », dont l’existence est un mensonge, selon elle, répandu par des pays qui, depuis des décennies, envoient des mercenaires en Afrique pour renverser des régimes indésirables et contrôler les ressources naturelles.

PAR SIKOU BAH

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