Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé, ce mardi 30 janvier 2024, à la conjugaison de tous les efforts pour que l’Unité irremplaçable de la CEDEAO soit préservée et la solidarité africaine renforcée suite au retrait annoncé des pays membres de l’Alliance des États du Sahel.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont, dans un communiqué conjoint signé dimanche dernier, informé de leur retrait de la CEDEAO. Après le lendemain, le gouvernement de la transition du Mali a notifié sa décision à la CEDEAO.
Dans un communiqué rendu public hier mardi, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé l’entière disponibilité de l’Union Africain à apporter son concours pour le succès de la logique de dialogue fraternel et l’organisation sous régionale et l’AES, loin de toutes les interférences extérieures d’où qu’elles viennent.
Ainsi, la commission de l’UA montre patte blanche dans la conduite de ce dialogue, alors que les membres de l’AES accusent la CEDEAO d’être instrumentalisée par des puissances étrangères.
« Le Président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat a appris avec un profond regret l’annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO », relève le communiqué de l’UA qui engage les leaders régionaux à intensifier le dialogue entre le leadership de la CEDEAO et les trois pays susmentionnés.
De même, Moscou s’est également prononcé sur la situation à la faveur de la visite du ministère des affaires de la Gambie, Mamadou TANGARA. Pour la Russie, les problèmes au sein de la CEDEAO devraient réglés via un dialogue respectueux Ce règlement doit reposer sur le principe «aux problèmes africains, des solutions africaines», avec un rôle important réservé aux organisations régionales, a déclaré le chef de la diplomatie russe à l’issue de ses pourparlers avec son homologue gambien Mamadou Tangara à Moscou.
Pour sa part, la Gambie appelle aussi au dialogue politique sur fond de sortie du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO. Le retrait des trois pays de la CEDEAO n’est pas devenu une surprise pour la Gambie espèrant que les différends qui opposent la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et les pays qui viennent de s’y retirer seront résolus par voie de dialogue.
PAR SIKOU BAH