Dans un mémorandum rendu public le 27 mars 2024 sur la fin de la transition, le regroupement Politique Action Républicaine pour le Progrès (ARP) exprime son profond désaccord et dénonce l’incapacité du gouvernement à respecter ses engagements envers le peuple malien pour le retour à l’ordre constitutionnel. Face à cette situation, l’ARP appelle à la démission immédiate du gouvernement et à la mise en place d’un exécutif d’union nationale dans le cadre d’un nouveau dispositif de transition véritablement inclusif.

Dans le document, l’ARP convient que le dialogue inter-malien doit être inclusif et sincère.

«Il doit permettre le pardon et la réconciliation, conditions indispensables à l’instauration d’une paix véritable dans un Mali uni, diversifié mais indivisible», relève l’ARP.

L’ARP exige donc l’inclusion de tous les Maliens dans ce dialogue, y compris les signataires de l’ancien accord issu du processus d’Alger.

Pour reconstruire la confiance, l’ARP exige qu’un terme soit mis aux entraves aux libertés publiques, aux harcèlements intempestifs et appelle à la libération des détenus politiques.

Sous la plume de son président, le Dr Modibo SOUMARE, l’ARP propose également de fixer une date consensuelle raisonnable pour l’élection présidentielle qui marquera le début d’un retour du Mali de notre Nation dans la normalité institutionnelle.

Sur le plan diplomatique, l’ARP demande que notre pays cherche à apaiser les relations avec nos voisins naturels et les organisations régionales qui sont historiquement et nécessairement les nôtres.

Tout en aspirant aux changements utiles à nos intérêts, l’ARP encourage au retour aux pratiques qui ont grandi le Mali faites de tempérance, d’équilibre et surtout de vérité.

L’ARP lance un appel à l’ensemble de la classe politique, de la société civile et des autorités de la transition pour soutenir ce mémorandum en vue du retour du Mali à l’ordre constitutionnel

Selon, l’ARP un dialogue de sourds persiste sur les grandes questions nationales, entraînant une crispation des échanges entre les acteurs politiques, la société civile et les organes de la transition.

De plus, relève ce regroupement politique, le pays souffre d’une désorganisation alarmante qui a fini par paralyser l’économie et engendrer une pénurie inacceptable d’électricité.

A ce jour, dit-il, la seule réponse fournie a consisté en des explications confuses et inadéquates du programme de rationnement gouvernemental auprès de la population.

Le regroupement rappelle que selon les engagements pris par le gouvernement, la transition en cours devrait prendre fin le 26 mars 2024, marquant ainsi la fin de trois années et demie d’exercice depuis le coup d’Etat militaire du 18 août 2020.

«L’opinion, dans son ensemble, ainsi que tous les acteurs admettent l’échec politique et économique de l’équipe actuelle, il est désormais admis qu’aucune entité ne peut résoudre les problèmes du Mali selon son seul point de vue», selon les termes mémorandum du l’ARP.

Par Abdoulaye OUATTARA 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *