« Arbres à Palabres : quand les femmes du Mali prennent la parole pour une participation des maliennes à la vie politique, aux réformes et au processus électoral, gage de stabilité et de sortie durable de crise ! », tel est l’intitulé d’un nouveau programme lancé par ACE-Conseil Mali pour accroître la participation des femmes aux futures élections. La cérémonie de lancment a eu lieu, le mardi 6 décembre 2022, à l’Institut des hautes études du Mali (IHEM). C’était sous la présidence du représentant du ministre de l’Administration territoriale, Alou Badra ; du chargé d’affaires de l’Ambassade de la Grande-Bretagne, Fraser CAMPBELL ; de la Directrice de ACE Conseil Mali, Coumba TRAORÉ ; et de plusieurs personnalités.
L’objectif de ce programme porté par ACE-Conseil Mali avec le financement de la Grande-Bretagne est de vulgariser la nouvelle loi électorale et la loi 052 auprès des femmes et des communautés locales pour, d’une part, une meilleure compréhension et une appropriation du texte et, d’autre part, pour une meilleure connaissance de l’écosystème du processus de la refondation, du processus électoral et de ses acteurs. Aussi, il s’agit de garantir une meilleure participation politique des femmes maliennes dans la gestion de la cité ».
Le programme Femme, transition et élections au Mali ambitionne, entre autres, de : sensibiliser 3 000 femmes/jeunes filles sur la Loi électorale, le processus et le calendrier électoral, les réformes notables en cours relatives aux élections et sur la loi 052 ; sensibiliser 50 000 maliennes sur les enjeux des élections futures et l’importance de l’implication et de la participation des femmes au processus, la Loi et le chronogramme électoral et la loi 052.
Il vise aussi à former 1 000 acteurs du processus : partis politiques, OSC, administration publique, communicateurs modernes (journalistes, influenceurs, animateurs de radio et TV, les blogueurs, la presse en ligne…) et traditionnels (griots) ainsi que les autorités coutumières, religieuses et traditionnelles. Il sera exécuté dans les régions de Ségou et de Mopti plus le district de Bamako.
La Directrice d’ACE-Conseil Mali, Coumba TRAORÉ, a expliqué que c’est fort de la conviction que la femme est une actrice du développement et son implication dans les processus de refondation et des reformes politiques actuellement en cours dans notre pays, à la veille de grandes échéances électorales, que le projet « Arbres à Palabres : quand les femmes du Mali prennent la parole pour une participation des Maliennes à la vie politique, aux reformes et au processus électoral, gage de stabilité et de sortie durable de crise » sur la participation politique des Maliennes des zones les plus reculée a été proposé à l’ambassade de Grande-Bretagne au Mali.
Elle a souligné que, contrairement à tout ce qui est dit sur notre continent, la démocratie participative et la gouvernance sont apparues en Afrique il y a fort longtemps. Comme preuve, Coumba TRAORÉ a évoqué l’importance de l’Arbre à palabres et son rôle dans la société, avec l’implication des autorités coutumières et des chefferies traditionnelles.
« L’Arbre à palabres est une pratique ancestrale de rencontre, de création, de médiation et de maintien du lien social au profit de l’intérêt supérieur de la communauté et de sa cohésion », a expliqué la Directrice de ACE-Conseil Mali.
Le chargé d’affaires de l’Ambassade de la grande Bretagne, Fraser CAMPBELL, a déclaré que son pays est fier de financer cet important projet qui vise à améliorer la participation des femmes à la transition, aux réformes politiques et aux prochaines élections dans les régions de Ségou, Mopti et Bamako.
Selon lui, il est logique que tous ceux qui sont concernés aient la possibilité de comprendre et de participer à la transition, aux réformes politiques et aux élections à venir. Le chargé d’affaires de l’Ambassade du Royaume-Uni a insisté à dire qu’il est important de mettre l’accent sur l’égalité des chances entre homme et femme dans la participation à la vie publique et politique, en un mot à la gouvernance démocratique.
Le représentant du ministre de l’Administration territoriale, Alou Badra, a fait savoir que notre pays a connu des avancées en matière de participation citoyenne à l’exercice démocratique. Selon lui, ce projet vient à point nommé pour donner la parole aux femmes pour un diagnostic participatif de leur situation.
Il a déclaré que le ministère fonde beaucoup d’espoir sur ce projet et apportera tout son accompagnement à travers les représentants de l’État dans les différentes localités choisies.
PAR MODIBO KONÉ