Les responsables de la Coalition charte d’engagement public pour l’émergence (CEPE) ont animé ce vendredi 9 juin 2023 une conférence essentiellement consacrée à la participation massive des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et des légitimités traditionnelles au référendum du 18 juin 2023.
Cette conférence de presse qui avait pour cadre le siège de la FEMAPH à Bakaribougou était animée par le président de la Coalition, le Dr Abdoulaye SALL, qui avait à ses côtés, Mme Diarra Fatimata BINTOU, ADEFIM ; Moussa Zan DIARRA, RJA ; et Zoumana DIALLO, FEMAPH, etc.
La Coalition Charte d’Engagement Public pour l’Emergence (CEPE) est constituée des Organisations de la Société Civile, à savoir : le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri-2002) ; l’Association de Développement des Femmes pour un Mali Inclusif (ADEFIM) ; le Réseau des Jeunes Actifs (RJA) ; la Fédération Malienne des Associations de Personnes Handicapées (FEMAPH).
La CEPE met en œuvre les activités de l’objectif 1 du programme EMERGE depuis juin 2018. Cet objectif consiste à promouvoir une participation citoyenne éclairée tout au long du processus électoral en mettant particulièrement l’accent sur les électrices qui sont des femmes, des jeunes et d’autres groupes traditionnellement marginalisés.
Dans son exposé, Dr Abdoulaye SALL a expliqué de façon détaillée les différentes dimensions du projet, notamment sa dimension politique, juridique, mais aussi institutionnelle.
Il a expliqué que le référendum était la mère de toutes les élections dans un État démocratique. Car, dit-il, c’est le processus qui permet à un pays démocratique de se doter d’une Constitution.
S’agissant de la Constitution elle-même, il l’a présentée comme un document politique, juridique, institutionnel et de développement économique, social, culturel et environnemental.
« C’est la façon dont nous comptons organiser notre système démocratique, notre état de droit, et notre vivre ensemble. Les moyens qu’il faut pour notre développement, etc. Autrement dit, le référendum, c’est Oui ou Non sur une question importante de la nation», a-t-il expliqué.
En abordant la laïcité, le Dr SALL a fait comprendre que c’est l’État qui est laïc, mais pas la société. Il soutient que l’Etat gère les questions politiques, juridiques, sociales, culturelles et environnementales.
Répondant aux inquiétudes de certains participants, le Dr Abdoulaye SALL a souligné que tout ne peut pas être détaillé dans une Constitution.
Selon lui, après la loi fondamentale, il y aura des lois organiques, des règlements, des décrets, des décisions et des circulaires pour donner plus de détails.
Il a par ailleurs salué la création du Sénat en soutenant que beaucoup de grandes questions de la nation se règlent actuellement dans les vestibules des leaders religieux et des légitimités traditionnelles. Donc il s’agira de formaliser cette pratique en nommant des leaders religieux et des légitimités traditionnelles dans le Sénat.
Pour le Dr SALL, le référendum, c’est d’abord une question de pays, contrairement à l’élection présidentielle, les législatives et autres.
Parlant de l’implication de sa coalition dans la campagne en faveur du OUI, l’ancien ministre Abdoulaye SALL a expliqué que les besoins des membres et militants de la CEPE avaient été pris à 95% dans le projet de nouvelle Constitution qui va être soumis à référendum le 18 juin prochain.
«Nous nous travaillons sur les légitimés traditionnelles, il y a un titre qui porte sur ça. Elles vont être les gardiennes des valeurs de notre pays », s’est-il réjoui.
Pour lui, le projet de référendum permet également de prendre en compte l’avis et les besoins de 4 millions de jeunes qui n’étaient pas nés ou n’avaient pas l’âge de voter lors du référendum de janvier 1992.
Par Abdoulaye OUATTARA