Le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali a organisé, le lundi 28 novembre, un atelier de restitution des résultats du projet KOICA sur le « Renforcement du système national de la surveillance de la résistance aux antimicrobiennes au Mali (RAM) » consacrant également la fin de l’initiative démarrée en 2018.
La rencontre était officiée par le représentant du ministre de la Santé et du développement social, Etienne COULIBALY ; en présence du représentant du bureau de l’OMS au Mali, le Dr Christian Itama MAYIKULI ; ainsi que le représentant adjoint du bureau KOICA du Sénégal, Dongrib KIM.
Cet atelier d’une journée a réuni des responsables de mise en œuvre du projet, des bénéficiaires, des acteurs de la santé et des partenaires en vue de les exposer les résultats de la mise en œuvre de ce projet soutenu par l’agence coréenne de développement KOICA.
Démarré en 2018, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le projet « Renforcement du système national de la surveillance de la résistance aux antimicrobiennes au Mali (RAM) », visait à enrichir les connaissances sur la résistance antimicrobiennes en contribuant activement au système mondial de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (Glass).
« La résistance antimicrobienne demeure un problème de santé publique dans tous les pays y compris le Mali. C’est une préoccupation mondiale qui menace l’efficacité des traitements utilisés jusqu’alors contre les infections », a indiqué le Dr Christian Itama MAYIKULI. Il s’est réjoui des excellentes relations de coopération entre les différentes parties (le Mali, la Corée, l’OMS et KOICA).
« Tous les efforts qui conduisent à la bonne santé et au bien-être des populations sont essentiels pour le développement d’un pays. C’est pourquoi, en 2018, nous avons été enthousiastes à l’idée de conduire cette initiative en collaboration avec les autorités nationales », a rappelé le responsable onusien.
En 5 ans de mise en œuvre, le projet a pu renforcer le système national de surveillance, à travers les sites de surveillance retenus.
Le représentant de KOICA, de son côté, a félicité tous les acteurs pour le succès du projet au Mali. « C’est un grand honneur de participer à un partenariat dans le secteur de la santé au Mali à travers ce projet », a rappelé Dongrib KIM.
Pour Etienne COULIBALY, l’appui du projet KOICA constitue un meilleur catalyseur de synergie pour optimiser les performances novatrices du système de laboratoire national.
Il a ensuite salué l’initiative dont les résultats sont remarquables, encourageants, louables et à la fois alarmants de par les chiffres sur les résistances aux antibiotiques de palier élevé des bactéries couramment isolés dans les infections en milieu hospitaliers et communautaires.
Ainsi, le projet a permis également la mise en place d’un programme d’assurance qualité permettant d’améliorer la qualité des résultats fournis par les sites et sur la base desquels sont prises des décisions au niveau local, national, régional et des arguments pour les interventions et les plaidoyers ; le renforcement des compétences du personnel en anti-biologie et antibiothérapie en Afrique Sub-saharienne de Bobo Dioulasso (Burkina Faso), 12 ont déjà reçu leur formation et deux sont en cours de formation.
« Le projet KOICA prend fin certes en 2022, mais la problématique de la RAM demeure toujours. J’exhorte donc les acteurs nationaux à redoubler d’efforts pour consolider les acquis dans la lutte contre la RAM», a signalé M. COULIBALY.
PAR SIKOU BAH