Les acteurs de la santé et du développement social évaluent du 13 au 14 mars 2023 le Programme de Développement Socio-Sanitaire (PRODESS IV) pour une meilleure planification dans le cadre de la réduction de la mortalité et mobilité infanto juvénile, néonatale et maternelle dans le district de Bamako.
Ces assises du comité régional d’orientation, de coordination et d’évaluation du PRODESS du District de Bamako ouvertes hier lundi 13 mars étaient présidées par le Conseillers aux affaires administratives et juridiques du gouvernorat du District de Bamako, Mongoro KONATE.
Ce dernier, en plus du représentant des partenaires techniques financiers de la santé, Dr Jean NGOY, avait à ses côtés le 5e adjoint au maire de la commune II, le représentant du coordinateur des chefs de quartiers de Bamako.
Prennent part à ces deux jours de rencontre plusieurs acteurs de la santé, du développement social et de la promotion de la femme pour évaluer le PRODESS IV qui est à sa 4e année de mise en œuvre, faire le bilan des activités de 2022 avant de faire la programmation pour 2024.
S’exprimant à cette occasion, après les mots de bienvenues des autorités politiques et traditionnelles, Amadou TANGARA de l’Appui national a rappelé que ces assises répondent à une exigence d’ordre institutionnel consistant à procéder au premier trimestre de chaque année à l’évaluation du niveau d’exécution des Plans opérationnels de l’année N-1, à l’examen et de validation des Plans opérationnels de l’année N+1, tout en formulant des recommandations idoines.
« Au-delà de l’exigence institutionnelle, les assises du PODESS sont d’une importance capitale pour le secteur si l’on veut éviter le pilotage à vue», a déclaré M. TANGARA puisque le PRODESS, selon lui, est un cadre privilégié pour mieux orienter, coordonner et évaluer les activités menées tant au niveau local que régional.
De son côté, Dr Jean NGOY se dit convaincu que c’est la pertinence des documents d’analyse disponibles que dépendrait la qualité des décisions qui seront prises en vue de la résolution des problèmes de la santé en termes d’accessibilité et équitable des populations aux services répondant à leurs besoins.
Malgré les efforts réalisés dans certaines domaines prioritaires comme la santé des mères, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, il a toutefois signalé que le taux élevé de la mortalité maternelle et infanto-juvénile demeure un défi qui rappelle que les ODD avaient été encore loin d’être atteints.
Il a également fait savoir que l’analyse de la situation sur la base des données de l’enquête EDSM VI et de routine avait montré un faible accès aux services de santé en général et une faible utilisation des services de santé de reproduction contribuant à maintenir un niveau élevé de morbidité et de mortalité maternelle, néonatale et infantile.
« Je reste convaincu que les présentes assises devront permettre d’identifier et d’analyser les goulots qui entravent le changement en faveur de l’amélioration de la santé des populations et de planifier les stratégies pour y parvenir », a souligné Dr NGOY.
Le Conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouvernorat de Bamako, Mongoro KONATE, a pour sa part, rappelé plusieurs activités et actions menées dans le cadre du PRODESS. Pour l’atteinte des résultats, a affirmé M. KONATE, ils ont pu mobiliser 5 milliards de F CFA sur une prévision de 12 milliards de nos francs.
Les perspectives seront axées sur la poursuite de la mise en place des unités spécialisées, la réhabilitation et l’extension des infrastructures et équipements des CSRéf et Cscom, l’amélioration de la qualité des soins et services, l’amélioration des indicateurs en matière d’accouchement assisté par de personnel qualifié, entre autres.
PAR SIKOU BAH