Quatre jours après le vote de la résolution 2690 du Conseils de sécurité de l’ONU mettant fin au mandat de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali(MINUSMA), le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, a rencontré ce lundi 3 juillet 2023, le Chef de la mission onusienne, El-Ghassim WANE, pour discuter des modalités de retrait des Casques bleus dans le respect du délai convenu, c’est-à-dire 6 mois. Au terme de cette première rencontre, le gouvernement et la MINUSMA affichent leur volonté de travailler ensemble pour le bon déroulement de ce processus qui prendra six mois. L’objectif est de parvenir à l’exécution diligente de la résolution du Conseil de sécurité.
Engager le processus de retrait, conformément aux dispositions de la résolution 2690 des Nations unies qui met fin au mandat de la MINUSMA ; c’est dans ce cadre que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, a eu le lundi dernier un tête-à-tête avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la Minusma, El-Ghassim WANE. Après cet entretien, les deux personnalités ont participé à une séance de travail élargie à leurs proches collaborateurs. C’était également en présence de la hiérarchie militaire.
Les deux parties sont conscientes que le délai est court pour abattre cet énorme travail qui est celui d’organiser le départ de plus de 15 000 hommes et leurs équipements. C’est pourquoi elles ont décidé de mettre en place un comité conjoint devant établir un chronogramme de retrait. Il est à noter qu’un comité conjoint sera chargé d’établir un chronogramme de retrait dans le délai de six mois convenu. Le comité va également définir les tâches et les activités de chaque partie.
Au terme des échanges, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dira qu’il s’agit d’une première rencontre à la demande de la Minusma pour que les deux parties puissent se mettre ensemble pour voir ce qui est nécessaire de faire, en raison des délais très courts.
Pour Abdoulaye DIOP, il faut commencer à travailler ensemble pour mettre en place tous les mécanismes et dispositifs nécessaires par rapport à ce retrait.
«C’était un premier échange qui nous a permis de voir l’ensemble des tâches et des activités accomplies et les responsabilités qui doivent être situées ici et là. Aussi, nous avons vu qu’il y a énormément de choses à faire dans un délai court. Ce qui va nécessiter une mobilisation de nos équipes pour pouvoir vraiment répondre avec promptitude», a déclaré le Chef de la diplomatie malienne.
Il ressort de son propos que les deux parties ont eu un échange dans un cadre cordial.
«Nous nous sommes entendus sur le travail qu’il a lieu de faire et sur le chronogramme que nous devons élaborer immédiatement pour pouvoir aboutir à ce retrait à la période indiquée du 31 décembre 2023.», a-t-il précisé.
Aussi, reconnaitra le ministre Diop, il y a énormément de choses à faire dans un délai court. Ce qui va nécessiter, selon lui, une mobilisation des équipes des deux parties pour pouvoir répondre avec promptitude.
Abdoulaye Diop a indiqué qu’il était également question de travailler dans le cadre d’un certain nombre de mécanismes existants à ce propos. Il dira qu’il y a un comité conjoint entre la Minusma et le gouvernement qui va se réunir dans les 48 heures pour pouvoir commencer le travail.
Dès hier, a affirmé le patron de la diplomatie malienne, la partie gouvernement avait fait sa première concertation.
Le ministre Diop a par ailleurs noté qu’il y a beaucoup de bonne volonté tant du côté de la Minusma que du côté du gouvernement.
«Nous avons conscience de ce qui ressort de la résolution, mais aussi des directives de nos plus hautes autorités pour que le Mali joue pleinement sa partition pour le respect des délais», a-t-il indiqué.
De son côté, le chef de la Minusma a salué les assurances données par les autorités maliennes pour préserver les réalisations de la Minusma et permettre le retrait de celle-ci dans de bonnes conditions.
Pour lui, cette première réunion illustre cette volonté forte d’aller rapidement de l’avant et de respecter les délais qui ont été impartis à l’exécution de ce plan de retrait, dans les délais qui ont été indiqués. Ce qui, dit-il, va demander énormément de travail.
«Nous aurons besoin de travailler étroitement ensemble. Une coopération assez forte, étroite et je pense que cela a été spécifié dans la résolution.
Cet après-midi, nous nous sommes un peu accordés sur les mécanismes à mettre en place pour faciliter la mise en œuvre la décision», a déclaré El-Ghassim WANE.
Selon lui, la MINUSMA et les Nations Unies sont déterminées à assurer la réalisation de ce plan de retrait dans les délais qui ont été stipulés. Toutefois, a-t-il reconnu, l’exécution de ce plan de retrait dans les délais indiqués va demander énormément de travail.
«Nous aurons besoin de travailler étroitement ensemble», a déclaré le diplomate onusien qui a indiqué que cette rencontre avait permis aux deux parties de s’accorder sur les mécanismes à mettre en place pour faciliter la mise en œuvre de la décision.
«La Minusma et les Nations unies sont déterminées à assurer la réalisation de ce plan de retrait dans les délais qui ont été stipulés. Pour cela, nous aurons besoin de l’accompagnement et du soutien de l’État malien », a-t-il sollicité.
Certes, la Minusma se retire du Mali, mais notre pays continuera à travailler avec l’ONU et ses institutions spécialisées, a assuré le ministre Diop qui avait à ses côtés le chef d’État-major général des armées, Oumar DIARRA, représentant le ministre de la Défense des anciens combattants.
Par Abdoulaye OUATTARA