Un séminaire d’affaires sur les importations de viandes, fruits et légumes au Mali a ouvert ses portes ce mardi 6 décembre 2022, à l’hôtel Azalai Salam de Bamako. Initié par la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali, en collaboration avec le gouvernement du Mali, à travers cette session, l’ONU veut s’assurer que la communauté malienne des affaires bénéficie de l’égalité des chances pour être compétitive sur ces marchés publics.
L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Industrie et du commerce, Mahmoud Ould MOHAMED ; en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, El-Ghassim WANE, Chef de la MINUSMA ; des acteurs du secteur privé malien.
Cette Journée d’information et d’échanges est conjointement organisée par la MINUSMA à l’intention de la Chambre de Commerce, ainsi que des fournisseurs locaux de produits, de fruits et légumes frais.
Dans son adresse, le Chef de la MINUSMA, El-Ghassim WANE, a expliqué que cette journée d’échanges a pour objectif de présenter et de discuter des conditions générales d’achat des Nations unies, des normes applicables aux rations alimentaires, ainsi que les exigences générales en termes de qualité pour qu’un fournisseur local puisse concourir aux opportunités commerciales des Nations Unies, des missions de maintien de la paix en Afrique, ainsi que de l’ensemble des agences de l’ONU.
Pour ce faire, il a souligné qu’ils ont convié les producteurs de viande et autres denrées alimentaires pour échanger afin d’identifier les possibilités de les accompagner dans l’amélioration de leurs capacités et de leur production.
« Des séminaires comme celui-ci constituent une plateforme idoine pour favoriser une plus grande participation des opérateurs économiques maliens à nos appels d’offres. Le travail d’explication, qui sera mené tout au long de la journée, est d’autant plus nécessaire que nos procédures sont quelquefois complexes. A cet égard, certains responsables en charge du contrat des rations alimentaires pour l’ensemble des missions de maintien de la paix des Nations unies se sont déplacés depuis New York pour pouvoir échanger avec vous », a-t-il expliqué.
En effet, El-Ghassim WANE a indiqué que l’ONU veut s’assurer que la communauté malienne des affaires bénéficie de l’égalité des chances pour être compétitive sur ses marchés publics.
« Notre Organisation reconnaît que de meilleurs régimes de passation des marchés publics et un meilleur accès aux marchés publics peuvent être un outil important pour promouvoir le développement des entreprises locales. La transformation économique du Mali dépend d’ailleurs fortement de la présence d’un secteur privé fort et dynamique. Un secteur privé local revitalisé et renforcé, de même qu’un environnement commercial amélioré contribue à la croissance économique locale, au développement durable et à la création d’emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes », a-t-il dit.
Ensuite, il a relevé que le présent séminaire d’affaires à l’intention des fournisseurs vise à offrir un espace d’échanges permettant d’exposer aux producteurs de produits alimentaires maliens le processus de passation des marchés au sein des entités de l’ONU au Mali.
De même, il s’agit d’identifier les opportunités et besoins aux fins de renforcer les capacités des producteurs locaux de denrées alimentaires, et plus particulièrement en viande, afin de leur permettre d’intégrer la liste des fournisseurs agréés par l’ONU et d’explorer les voies et moyens pouvant accompagner les producteurs et prestataires maliens dans le respect des normes relatives aux rations alimentaires édictées par l’Assemblée générale des Nations unies.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud OULD MOHAMED, a précisé que la question d’accès au marché et prestation de services, au compte de la MINUSMA, pour nos producteurs et entreprises locales constitue une forte demande du Gouvernement du Mali qui a favorablement accueilli et soutenu l’organisation du séminaire.
Dans cette dynamique conjointe, il a souhaité que le séminaire puisse offrir la possibilité aux Nations Unies de renforcer les capacités des opérateurs économiques et des entreprises locales en vue de leur donner les outils nécessaires permettant de répondre aux demandes et appels d’offres internationaux.
« Nous attendons de la MINUSMA de privilégier des achats des produits locaux : fruits, légumes, viandes, céréales et les biens et services. Nous appelons la MINUSMA à privilégier la discrimination positive, c’est-à-dire à niveau égal dans le cadre des appels d’offres, d’accorder la priorité aux entreprises maliennes », a-t-il conclu.
Par Abdoulaye OUATTARA