Les travaux de l’atelier pour l’évaluation intégrée des risques pour la préparation et la réponse aux urgences sanitaires ont démarré, ce lundi 27 février 2023 à Koulikoro sous la houlette de Hamadoun Dicko, conseiller technique au Ministère de la santé et du Développement social, en présence du représentant du Directeur de l’Institut national en santé publique et le Coordonnateur du cluster santé, Dr Dieng Alle Baba, représentant le Représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali.
Cinquante participants des départements de la santé et du développement social, du développement rural, de la sécurité et protection civile, de l’éducation et la recherche scientifique, de l’énergie, des transports publics et des partenaires prennent part à cet atelier de 5 jours.
Le présent atelier qui a pour objectif d’identifier les risques prioritaires pour soutenir la planification des situations d’urgence de santé publique, se tient dans un contexte où, le Mali a connu dans ces dix dernières années, des maladies émergentes et ré-émergentes, les catastrophes et autres urgences de santé publique dans un contexte d’insécurité grandissante.
Il s’agit, entre autres, de la maladie à virus Ebola, la fièvre hémorragique Crimée-Congo, la fièvre jaune, le choléra, la rougeole, la fièvre de la vallée du rift, la covid-19 ainsi que des inondations et des sécheresses.
Selon le Programme de l’OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, en 2022, 500 évènements de santé publique ont été enregistrés dans le système de gestion des évènements de l’OMS pour 140 pays (ce qui représente une hausse de 3 % par rapport à 2018), dont 331 (66 %) étaient imputables à des maladies infectieuses, 70 (14 %) étaient des catastrophes naturelles, 36 (7 %) étaient des évènements liés à des risques chimiques, radiologiques ou nucléaires, et 63 (13 %) étaient des évènements de type différent (par exemple des faits de société) ou indéterminé.
En tenant compte des défis auxquels sont confrontés les pays africains en matière de gestion de catastrophes et conformément aux efforts au niveau mondial mettant l’accent sur l’approche « une seule santé » pour la réponse à la gestion des risques, l’OMS s’est engagée à aider les États membres à renforcer leurs capacités de gestion des risques d’urgence en intégrant des mesures de prévention, l’atténuation, la préparation, la réponse et la récupération.
Depuis 2016, l’OMS, avec l’outil stratégique pour l’évaluation des risques (STAR), a mené des profils de risque.
L’outil STAR utilise une approche fondée sur la consultation de personnes-clés sous forme de groupe de discussion et de documents pertinents (données épidémiologiques, rapports d’épidémies et rapports d’autres urgences sanitaires et autres…).
Au cours de l’atelier, plusieurs thèmes seront partagés à savoir : l’introduction aux concepts de risque, l’introduction à la méthodologie d’évaluation des risques avec l’outil STAR, la présentation et la démonstration de l’outil STAR, la détermination du niveau de confiance entre autres.
S’exprimant à cette occasion, le représentant de l’OMS a salué la bonne collaboration avec le ministère de la Santé et du Développement social et les partenaires qui, selon lui, a permis de lutter efficacement contre les urgences au Mali.
Il a également salué la volonté politique des autorités nationale avant de réitérer l’engagement de l’OMS à soutenir la lutte contre la maladie en générale au Mali.
« Je demeure convaincu qu’avec cet atelier, nous pourront franchir une étape significative qui nous permettra à terme de construire dans la durée, des meilleures stratégies de lutte contre les urgences sanitaires et autres événements de santé publique », a indiqué le conseiller technique, Hamadoun Dicko, remerciant particulièrement l’OMS pour son engagement aux cotés du Mali en ces moments difficiles qu’il traverse.
La rencontre est soutenue par la présence de l’OMS au niveau régional et au niveau pays.
PAR SIKOU BAH avec OMS-Mali